Ces récurrentes manifestations «légitimes» trouvent souvent leur raison d'être dans les nombreuses insuffisances qui minent le quotidien des citoyens qu'ils soient étudiants ou travailleurs. La journée d'hier n'a pas été différente de ses précédentes à Béjaïa. la capitale de la Soummam est restée une région rythmée par la contestation. Si les coupures de routes n'ont pas été au rendez-vous, il reste que les marches et les rassemblements se sont invités pour confirmer encore une fois toute l'attente citoyenne en matière d'amélioration du cadre de vie. Ces récurrentes manifestations «légitimes», reconnues même par les pouvoirs publics, trouvent souvent leur raison d'être dans les nombreuses insuffisances qui minent le quotidien des citoyens qu'ils soient étudiants ou travailleurs. Ce matin, la tension a été encore au rendez-vous à Tichy. Les habitants d'Imâadalen dans la commune de Tichy ont fermé le siège de leur commune en signe de protestation pour l'absence du gaz de ville dans leurs foyers, eux qui résident à moins de 500 mètres de la conduite de transport vers la région est de la wilaya. Les habitants de ce village situé à moins d'un kilomètre de la ville de Tichy trouvent «anormal», qu'ils soient dépourvus de gaz de ville, 50 ans après l'indépendance du pays et par-dessus le marché, résidents à moins d'un kilomètre de la conduite principale de transport. De leur côté, les étudiants de l'université de Béjaïa ont encore marché hier. Cette fois-ci ce sont les étudiants du département architecture qui battent le pavé pour exiger la nomination des enseignants pour leur assurer les cours. C'est le même problème qui s'est posé à cette faculté l'année dernière déjà. A Akbou, le wali de Béjaïa a tenté de calmer les esprits des habitants de cette ville qui croule sous les ordures ménagères depuis plus de six mois. La tension était palpable à l'arrivée de la délégation de la wilaya qui devait se réunir avec les élus de la municipalité. Le mouvement associatif s'est réuni vendredi dernier en assemblée générale pour débattre des retombées fâcheuses de la fermeture de la décharge publique de Biziou depuis maintenant six mois, le wali de Béjaïa a décidé de se «déplacer sur les lieux à la tête d'une importante délégation», a annoncé un communiqué de la wilaya. Il s'agit de trouver une solution à ce sempiternel problème comme l'ont souhaité les animateurs de ce rassemblement qui ont dénoncé «le laxisme suspect» des pouvoirs publics, «les manoeuvres malsaines de certains qui, par appétit étroit et velléité expansionniste, entendent prospérer sur le drame des populations et au détriment de la collectivité».La réunion s'est soldée par une seule conclusion, consistant à un déplacement d'une délégation de la wilaya et des APC concernées lundi dernier sur les lieux de la décharge de Biziou pour examiner la situation et trouver une solution pour sa réouverture qui tarde à se concrétiser en dépit d'un arrêté de wilaya prononcé depuis deux mois.