Le président a été clair, la nouvelle Constitution ne sera pas au service d'un pouvoir ou d'un régime. Le président de la République, a présidé hier à Alger un Conseil des ministres. Il s'est s'adressé à la nation à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres pour présenter son projet de révision de la Constitution. Un projet cardinal pour l'avenir du pays. Plusieurs points sont inscrits à l'ordre du jour du conseil dont l'avant-projet de modification de la loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et l'ordonnance relative aux opérations d'importation et d'exportation des marchandises. Le Conseil des ministres a également approuvé l'avant-projet de loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique et débattu une communication sur les préparatifs de la manifestation culturelle «Constantine, capitale de la culture arabe.» Mais le projet qui tient à coeur le président Bouteflika demeure le projet de révision constitutionnelle. A ce sujet, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que le nouveau texte ambitionne «à consolider les libertés et la démocratie» et «n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime». «Le projet de révision constitutionnelle que je proposerai conformément à mes attributions constitutionnelles, n'est pas au service d'un pouvoir ou d'un régime comme cela est prétendu ici ou là. Bien au contraire, il ambitionne à consolider les libertés et la démocratie pour lesquelles se sont sacrifiés les glorieux martyrs de la Révolution de Novembre», a souligné le président Bouteflika. «De larges consultations ont été menées dans ce but (révision de la Constitution) voilà deux années. Elles ont été approfondies récemment, avec pour seules limites les constantes du Peuple et de la République», a fait remarquer le chef de l'Etat. «Bien évidemment, la porte demeure ouverte devant ceux qui ne se sont pas encore associés à cette consultation qui reflète l'esprit même de la démocratie et qui est menée dans le respect des différences», a-t-il assuré. Le président Bouteflika a réaffirmé que le projet de révision de la Constitution aura aussi pour but, notamment la consolidation de l'indépendance de la justice et la protection des libertés, le raffermissement de la séparation des pouvoirs et du rôle du Parlement et le renforcement de la place de l'opposition. «En un mot, il s'agira de consolider les assises de notre jeune démocratie pluraliste, dans le respect de nos constantes nationales, tout comme il s'agira de réguler la compétition et même la contestation politiques, en préservant toujours la Patrie de toute anarchie et de toute dérive», a expliqué le président Bouteflika. Dans le même ordre d'idées, le président de la République a affirmé que la nouvelle année connaîtra le parachèvement du chantier institutionnel «en cours». «Cette oeuvre a été entamée avec la réforme de la justice, pierre angulaire d'un Etat de droit et colonne vertébrale d'une société de liberté et de citoyenneté», a rappelé le chef de l'Etat, ajoutant qu'«elle a été élargie afin de créer un environnement meilleur pour l'affermissement des libertés, la promotion de la femme, l'épanouissement du pluralisme politique, et pour le développement du mouvement associatif.» «Ce chantier sera couronné dans les prochains mois par la révision de la Constitution», a enfin souligné le président Bouteflika dans son allocution. Il est clair qu'en plus des dossiers importants examinés à l'issue de ce Conseil des ministres, le président a voulu s'attarder sur ce projet afin de donner les garanties politiques pour l'avenir du pa Le président signe la loi de finances 2015 Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé à Alger la loi de finances de l'exercice 2015. Le chef de l'Etat a apposé sa signature sur le texte portant loi de finances 2015 au siège de la présidence de la République, en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement. La loi de finances prévoit des recettes budgétaires de 4684,6 milliards (mds) de DA et des dépenses publiques de 8858,1 mds de DA, soit un déficit budgétaire de 4 173,3 mds de DA. Adoptée le 29 octobre 2014 par l'Assemblée populaire nationale (APN) et le 12 novembre par le Conseil de la nation, la loi de finances 2015 table sur une croissance économique globale de 3,42% et de 4,25% hors-hydrocarbures..