Les établissements privés pourraient ouvrir leurs portes en septembre 2005. «Le secteur privé pourra désormais s'intégrer à la mission d'éducation et de formation à tous les niveaux, dans le cadre des principes édictés dans le décret exécutif du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d'ouverture et de contrôle des établissements privés d'éducation et d'enseignement». C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, hier, lors de son passage au forum d'El Moudjahid. Pour le moment, le ministère de l'Education est en train de finaliser l'ensemble des arrêtés d'application dudit décret pour mettre en place une réglementation de cet enseignement et ce, à travers la définition des conditions de délivrance des agréments, les programmes... Ainsi, l'ordonnance de 1996 sera remplacée par une nouvelle qui permettra d'instaurer une réglementation rigoureuse vis-à-vis de ces établissements dont les programmes enseignés seront les mêmes que ceux des écoles publiques. «Les cours seront dispensés en langue arabe, les programmes sont fixés par la commission désignée par le ministère de l'Education nationale...» a souligné le ministre de l'Education. Il a ajouté par là même, que les établissements privés pourraient ouvrir leurs portes en septembre 2005. Quant à ceux existants déjà, ils ont une année pour se conformer aux dispositions des cahiers des charges. Il est important de souligner ici que plus de 200 écoles privées exerçant dans l'illégalité ont été recensées. Ce qui met, à coup sûr, l'avenir d'un nombre considérable d'écoliers en danger. Concernant l'instauration de la deuxième session du Bac, Boubekeur Benbouzid a écarté l'éventualité que cela soit fait de sitôt. «Cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. La question doit être abordée par plusieurs parties avant qu'elle soit adoptée» a-t-il précisé. Abordant le volet des réformes qui sont au stade d'application, le ministre de l'Education a estimé que cette nouvelle approche est une véritable «rupture épistémologique avec l'ancien système: il est temps que nos programmes scolaires soient mis au diapason avec le développement scientifique et technologique». Cette refonte pédagogique donnera, selon M.Benbouzid, la primauté à la réflexion et à l'analyse ce qui garantira à l'élève une formation de base fondée sur le rationalisme et non sur la mémorisation.La généralisation de l'éducation préscolaire aux enfants âgés de 5 ans est un autre chapitre abordé par le ministre de l'Education. Le conférencier a avoué, dans ce sens, qu'«une stratégie de mise en oeuvre de cette mesure est en phase d'élaboration.» «Nous fixons l'année 2008 comme objectif pour la généralisation de l'éducation préscolaire» a confirmé le ministre de l'Education nationale. Il n'a pas manqué d'avouer dans ce même volet, que d'ici là, quelque 400.000 places pédagogiques seront libérées. Notons à cet effet, que l'Algérie accuse un retard considérable dans ce domaine, alors que des études effectuées ont montré que le système préscolaire contribue d'une façon extraordinaire à l'amélioration du rendement chez les élèves ayant bénéficié des bienfaits de cette première étape d'enseignement. Par ailleurs, et dans le cadre de la dotation des établissements scolaires en outil informatique, M.Boubekeur Benbouzid a déclaré que d'ici à la fin 2004, quelque 1400 lycées seront dotés en matériel informatique. Une enveloppe budgétaire de 3 milliards de dinars a été dégagée, et ce, dans le cadre du plan de relance économique. Dans cette optique, il convient de signaler que l'Algérie s'est vu accorder, par l'Espagne, un prêt de 20 millions d'euros.