Désormais, l'enseignement dans les écoles privées sera mis sous contrôle de l'Etat. Les programmes enseignés seront les mêmes que ceux dispensés dans les écoles publiques. Ces mesures et tant d'autres encore, seront appliquées dès la prochaine rentrée. Cette affirmation a été donnée par le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid. Ces dispositions ont pour but de mettre le holà aux 380 écoles privées informelles existant sur le territoire national et où pas moins de 25 000 élèves sont inscrits. Un nombre considérable d'écoliers qui poursuivent leur cursus scolaire dans le flou et l'incertitude. En effet, depuis leur création, il y a de cela une quinzaine d'années, ces écoles privées exercent sans prendre en considération les programmes fixés par le ministère de l'Education. Lesquels programmes ne répondent à aucun critère pédagogique ou culturel, mettant en relief la société algérienne. Aussi, dans la plupart des cas, la qualité de l'enseignement dispensé laisse à désirer. Et pourtant, en inscrivant leurs enfants dans ces établissements, les parents d'élèves voulaient plutôt garantir à leur progéniture une instruction de bonne qualité, loin de celle donnée dans les écoles publiques. Ces dernières ne cessent d'ailleurs de travaille dans l'archaïsme et d'être le souffre-douleur des courants conservateurs. Ainsi, en procédant à la finalisation de l'ensemble des arrêtés d'application du décret exécutif du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d'ouverture et de contrôle des établissements privés d'éducation et d'enseignement, le ministère de l'Education compte sérieusement mettre fin à l'anarchie qui règne dans le secteur. D'autant que plusieurs rencontres entre la tutelle et les directeurs des écoles privées en vue de se concerter, seront organisées incessamment. Ces rencontres seront axées notamment sur l'élaboration des cahiers des charges ainsi que l'adoption des modalités d'application de l'enseignement à dispenser. Toutefois, ces établissements ne pourront ouvrir leurs portes qu'en septembre 2005. Quant à ceux existants déjà, un délai d'une année leur est fixé pour se conformer aux dispositions des cahiers des charges. Par ailleurs, M.Boubekeur Benbouzid a tenu à souligner que l'objectif assigné par l'ouverture de l'école au secteur privé «n'est pas de privatiser les établissements scolaires, ni même celui de les laisser fonctionner au gré des temps, mais celui de créer une certaine dynamique entre le secteur privé et public. Cela assurera la promotion et le développement de l'école algérienne. Car l'Etat va asseoir son contrôle, donc aucun dérapage n'est à craindre».