Les services agricoles de la wilaya deTizi Ouzou se lancent dans une nouvelle expérience de changement d'alimentation du cheptel local. Si par le passé, les éleveurs de bétail ont largement usé de produits locaux comme le foin, il s'avère aujourd'hui que la nécessité de diversifier les sources est plus que vital. Cependant, la question est de connaître les chances de réussite de cette nouvelle expérience de production d'aliment de bétail à partir du maïs alors que le foin qui pousse naturellement dans les champs est devenu inaccessible pour les éleveurs. En effet, depuis quelques semaines, les éleveurs déboursent 1400 dinars pour une botte de foin dans les marchés locaux. C'est pourquoi donc, beaucoup s'interrogent sur la nécessité de cette expérience alors que les services agricoles sont appelés à chercher des solutions immédiates à ce problème qui risque de ruiner les éleveurs de bétail. En tout état de cause, la culture du maïs pour la production locale d'aliment du bétail, a été lancée, mercredi dernier, au niveau de l'Institut des techniques et moyens agricoles spécialisé (Itmas) en agriculture de montagne de Boukhalfa. Aussi, la coopérative des céréales et légumes secs (Ccls) de Draâ Ben Khedda, et l'Office national des aliments du bétail (Onab), ont organisé une journée d'information sur les techniques de culture de cette céréale, au profit de 15 agriculteurs, dont 13 de la wilaya de Tizi Ouzou et de Boumerdès, ayant décidé d'être en avant-garde. Ainsi donc, par cette expérience, les responsables de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou compte mettre un terme aux difficultés rencontrées par les agriculteurs dans l'alimentation de bétail en fourrage. Ce produit local, qui pousse dans les champs est devenu inaccessible. Objectif mis en doute par certains agriculteurs que nous avons contactés. Ces derniers précisent en effet, que les prix des fourrages ne sont pas en hausse à cause de la rareté. C'est la spéculation qui est née de l'absence de contrôle sur le marché qui a induit ces hausses. C'est pourquoi, ces derniers doutent de la nécessité de cette expérience de changement de source d'alimentation qui risque elle aussi, de subir le dictat des spéculateurs.