Ce sera le Gabon L'Algérie a donc été écartée de la scène footbalistique africaine au profit du Gabon au même titre que le Ghana pour cette édition 2017, même si ce dernier a déjà eu le privilège d'organiser une CAN en 2008 et pour la 4e fois de son histoire. Finalement, la montagne a accouché d'une souris. C'est le cas de le dire. Avec beaucoup de retenue et de mesure, on abordera le sujet qui a alimenté le plus l'actualité sportive algérienne ces derniers mois, à savoir l'organisation de la coupe d'Afrique des Nations en Algérie en 2017. En effet, après un long suspense et des spéculations à tout-va dans cette course contre la montre, la Confédération africaine de football a décidé d'octroyer l'organisation de cette 31e édition au Gabon pour la seconde fois de son histoire, après l'avoir fait conjointement avec la Guinée équatoriale en 2012. Ainsi, contre toute attente et face à la profonde déception de tous les Algériens, à commencer par les hauts responsables politiques et sportifs du pays, la CAF, à sa tête son président camerounais Issa Hayatou, a choisi de tourner le dos à son ami d'autrefois, en l'occurrence le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, en rejetant le dossier de l'Algérie pour la seconde fois d'affilée et ainsi pour trois éditions, à savoir 2017-2019-2021. L'Algérie a donc été écartée de la scène footbalistique africaine au même titre que le Ghana pour cette édition 2017, même si ce dernier a déjà eu le privilège d'organiser une CAN en 2008 et pour la quatrième fois de son histoire. Au prononcé du nom par Issa Hayatou, la délégation gabonaise, constituée de sept à huit personnes, a bondi de joie dans la salle, et s'est donné accolades et embrassades. Cette édition devait initialement se disputer en Libye avant que ce pays, en proie à une guerre civile, ne se désiste. Ainsi, notre cher pays et notre Fédération algérienne de football ainsi que le ministère des Sports n'auront pas le grand bonheur d'organiser une CAN 27 ans après l'avoir fait lors de la 17e édition en 1990. En faisant une analyse globale de la candidature de l'Algérie face à ces deux concurrents directs, à savoir le Gabon et le Ghana, suite au retrait de l'Egypte, on s'aperçoit clairement que le dossier de l'Algérie était loin d'être ficelé à 100% sur le plan pratique, même si la CAF a reçu des assurances sur le plan théorique pour l'achèvement des grands travaux dans les stades désignés et qu'ils seront fin prêts pour janvier 2017. Même si pour les observateurs, la désignation du Gabon constitue une véritable surprise au vu des indicateurs qui plaçaient l'Algérie en favorite, plusieurs paramètres ont joué contre l'Algérie, notamment le retard dans les travaux estimés 30 et 60% d'avancement, sans oublier certains actes de violence dans les stades et le fameux décès d'Albert Ebossé qui a faussé en quelque sorte la donne. Ainsi, du ministre des Sports, Mohamed Tahmi, qui a qualifié le dossier algérien de «solide» n'a finalement pas suffi pour convaincre Issa Hayatou. Même le soutien de l'Egypte n'a rien donné. L'Algérie ne pourra donc pas pas postuler à l'organisation de la CAN jusqu'à l'édition de 2025, puisque les éditions de 2019, 2021 et 2023, ont été attribuées respectivement au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et à la Guinée. Une date lointaine que celle de 2025 pour espérer re-postuler de nouveau pour une autre chance. Reste à savoir si les chantiers des stades de Douéra, Baraki, Oran et Tizi Ouzou continueront à avancer pour être livrés dans les délais au profit des sélections nationales et des clubs ajoutés à cette réforme qu'on annonce tant sur le plan de la formation ou voir notre football et notre vitrine ternis un peu plus dans les mois à venir. Le tirage au sort des qualifications à cette édition 2017 contient le Maroc, qui s'était désisté en novembre de l'organisation de la CAN 2015 (récupérée par la Guinée équatoriale). D'abord suspendu par la CAF, il a été réintégré aux qualifications après avoir obtenu gain de cause auprès du Tribunal arbitral du sport. Enfin, les matchs de cette 31e CAN 2017 se joueront dans les villes de Libreville, Franceville, Port-Gentil, et Oyem, rapportent hier les médias locaux. «Nous avons déjà Franceville et Libreville et nous aurons également Port-Gentil et Oyem», a affirmé le président de la Fédération gabonaise de football Pierre Alain Mounguengui. «Nous avons pris des dispositions pour qu'au moment opportun, ces stades soient livrés et nous jouerons effectivement sur ces stades-là», a ajouté le responsable gabonais.