Prévue initialement en Libye, cette dernière s'est rétractée à cause de la persistance de la crise politico-sécuritaire. Trois nations sont concurrentes pour l'organisation de la prochaine édition de la plus prestigieuse compétition continentale. Il s'agit de l'Algérie, du Gabon et du Ghana. Point de trace de l'Egypte. Le pays des pharaons s'est retiré pour augmenter, selon la version des responsables de la fédération de ce pays, les chances algériennes. Qui choisiront les membres du comité exécutif ? Le suspens est entier. Pendant ce temps, Algériens, Gabonais et Ghanéens défilent à la CAF. L'Algérie reste optimiste. Selon le ministre des Sports et le président de la FAF, respectivement Tahmi et Raouraoua, présents au Caire pour les besoin de campagne, le dossier algérien est « solide ». Dans ses différentes sorties médiatiques, ke ministre des Sports a rappelé la solidité du dossier algérien. « Techniquement parlant, les chances de notre pays sont entières », soulignait le professeur Tahmi dans sa dernière conférence de presse tenue à l'occasion de la visite d'inspection samedi dernier du stade 5-Juillet. L'enceinte en question, qui devra répondre aux normes FIFA dès septembre 2016, après l'achèvement des travaux de réhabilitation, est retenue pour abriter les matches de la CAN si l'Algérie est choisie. S'ajoutent le stade 19-Mai d'Annaba, réceptionné en mai 2016 après la fin de sa réfection, et les deux nouvelles infrastructures d'Oran et de Baraki, en phase de construction. Annaba, Alger et Oran offrent également le très sérieux atout de la disponibilité de structures hôtelières et routières. L'Algérie s'appuie également dans son dossier de candidature sur la stabilité du pays et sa richesse socio-culturelle. De quoi convaincre les plus réticents. Depuis l'ouverture de la période des candidatures, les responsables politiques du Gabon mènent campagne pour décrocher la tenue de la CAN. Optant pour un travail de lobbying, les Gabonais semblent sûrs de leurs arguments. Ils annoncent précocement dans les médias avoir eu des garanties de la CAF. Celle-ci serait favorable à octroyer la CAN 2017 au Gabon, un pays de l'Afrique de l'Ouest. Les responsables gabonais ont laissé entendre que le Camerounais Issa Hayatou voudrait « récompenser » une nouvelle fois l'Afrique occidentale qui lui a évité de signer « l'acte de décès » de la confédération après le refus du Maroc d'abriter la précédente édition de la CAF. La Guinée équatoriale a sauvé la CAF et le football africain en organisant le tournoi, réussi dans l'ensemble. Le Gabon dit, également, disposer de tous les moyens logistiques (stades, hôtels, routes et télécommunications) pour organiser une telle compétition. Ghana : un solide outsider Au moment où Algériens et Gabonais défendent leur candidature, le Ghana se fait plutôt discret. Des observateurs avertis refusent de faire des Ghanéens une victime annoncée. Ce pays de l'Afrique de l'Ouest offre également des arguments assez solides. Outre, ses atouts infrastructurels, le Ghana est un pays qui ne cesse de promouvoir une image flamboyante du football africain. Pays anglophone, le Ghana veut sa part dans le prochain tournoi, surtout que ceux de 2019, de 2021 et de 2023 ont été attribués à des pays francophones. Le Cameroun pour 2019, la Cote d'Ivoire pour 2021, et la Guinée pour 2023. Les Ghanéens se frottent les mains.