Le suspense est terminé. L'Algérie n'organisera pas la Coupe d'Afrique des nations 2017 et le rêve se volatilise. La mauvaise nouvelle nous vient du Caire (Egypte), où s'est réuni, hier, le comité exécutif de la Caf qui a donné le plus grand nombre de voix au Gabon afin d'accueillir le tournoi. Incompétence, malchance ou jeux de coulisses ? En tout cas, l'Algérie n'aura pas l'honneur d'abriter la Can-2017 sur son sol bien qu'elle était donnée favorite parmi les autres candidats : le Gabon et le Ghana. Le comité exécutif de la Confédération africaine de football a rendu son verdict «inattendu» par le biais de son président Issa Hayatou, en accordant au Gabon, le droit d'abriter la compétition. Côté algérien, le ministre des Sports Mohamed Tahmi et Mohamed Raouraoua, président de la Faf, ont fait le déplacement en l'Egypte, pour booster la candidature de l'Algérie qui s'est présentée avec un dossier jugé «satisfaisant» avec deux nouveaux stades en cours de réalisation (Baraki et Oran) et deux autres en pleine rénovation (5-Juillet et 19-Mai d'Annaba) mais cela n'a pas été apparemment suffisant pour convaincre la Caf. Le Gabon va donc abriter sa deuxième Coupe d'Afrique des nations en l'espace de cinq ans après avoir co-organisé, avec la Guinée équatorial, l'édition de 2012. La Coupe d'Afrique 2017 était prévue initialement en Libye, mais ce pays, ravagé par la guerre civile, a dû se désister. Des générations en déception Depuis 1990, date où l'Algérie a organisé et remporté pour la première fois, une Coupe d'Afrique de football, le public algérien cherche à vivre de nouveau la même émotion et attend impatiemment de revoir le trophée de la Can revisiter Alger. Malheureusement, il faut patienter puisque même l'organisation des tournois 2019, 2021 et 2023 était déjà attribuée respectivement au Cameroun, Côte d'Ivoire et à la Guinée et, mathématiquement, il faudra attendre 2025, soit 10 longues années pour pouvoir déposer une nouvelle candidature pour une Can. Les responsables du mouvement sportif algérien, eux, doivent se focaliser désormais sur la mise en place de structures et enceintes sportives de qualité afin d'assurer le résultat des futures candidatures, pas en se présentant avec des stades qui ne sont pas achevés.