Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié samedi soir son bref entretien avec son homologue américain Barack Obama en marge du Sommet des Amériques au Panama, d'une «opportunité» qui «pourrait s'ouvrir pour des relations de respect» entre les deux pays. L'échange entre les deux chefs d'Etat a eu lieu alors que M.Obama quittait le sommet, selon la porte-parole de la présidence américaine, KatherineVargas. «Je lui ai dit que notre gouvernement n'est pas un ennemi des Etats-Unis, ni notre peuple, ni notre commandant Hugo Chavez. Nous sommes amis des Etats-Unis», a affirmé M.Maduro dans une déclaration à la chaîne de télévision TeleSur. Le président vénézuélien a précisé que la réunion avec son homologue américain était «franche», estimant qu'il s'agit d'une «opportunité» qui «pourrait s'ouvrir pour des relations de respect» entre les deux pays. «Il y aurait peut-être dans les jours à venir une possibilité d'engager un dialogue avec les Etats-Unis et d'explorer une nouvelle voie de relations de respect», a-t-il ajouté. De son côté, le président américain a répété «son fort soutien à un dialogue pacifique» au Venezuela, pays secoué par une crise économique et politique. Souvent tendues, les relations entre Washington et Caracas ont connu un violent coup de froid après la signature début mars par Barack Obama d'un décret imposant des sanctions contre de hauts responsables vénézuéliens accusés de non-respect des droits de l'homme. Ce décret qualifiait en outre le Venezuela de «menace» pour la sécurité intérieure des Etats-Unis, provoquant la fureur de M.Maduro, qui a obtenu le soutien de nombreux pays latino-américains.
