Le président américain Barack Obama a eu hier un "bref échange" de quelques minutes avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro en marge du Sommet des Amériques au Panama, a rapporté une porte-parole de la Maison Blanche. Le président Obama a répété que "notre intérêt n'est pas de menacer le Venezuela mais de soutenir la démocratie, la stabilité et la prospérité au Venezuela et dans la région", a indiqué à la presse Katherine Vargas, porte-parole de la présidence américaine. L'échange a eu lieu alors que M. Obama quittait le sommet, selon Mme Vargas. Le président américain a également répété "son fort soutien à un dialogue pacifique" au Venezuela, pays secoué par une crise économique et politique, avec plusieurs opposants au gouvernement socialiste de Nicolas Maduro emprisonnés. Souvent tendues, les relations entre Washington et Caracas ont connu un violent coup de froid après la signature début mars par Barack Obama d'un décret imposant des sanctions contre de hauts responsables vénézuéliens accusés de non-respect des droits de l'homme. Ce décret qualifiait en outre le Venezuela de "menace" pour la sécurité intérieure des Etats-Unis, provoquant la fureur de M. Maduro, qui a obtenu le soutien de nombreux pays latino-américains. Plus tôt, dans la journée, à la tribune devant ses pairs, le président vénézuélien avait indiqué avoir collecté 11 millions de signatures pour demander aux Etats-Unis d'annuler ce décret "irrationnel, disproportionné". Les signatures seront remises "par la voie diplomatique" aux autorités américaines, selon M. Maduro. "Ne passez pas à la postérité comme (l'ancien président) George W. Bush, en soutenant un coup d'Etat au Venezuela", avait ajouté M. Maduro à l'adresse de Barack Obama. "Je vous tends la main pour résoudre les problèmes".