La Fondation Robert F. Kennedy (RFK), ONG américaine de défense des droits de l'homme a condamné hier l'agression dont ont fait récemment l'objet à El Ayoun (territoires sahraouis occupés) la militante des droits de l'homme, Aminatou Haidar, ainsi que des Sahraouis qui manifestaient pacifiquement. «Kerry Kennedy, président et Santiago Canton, directeur exécutif du de la Fondation RFK de droits de l'homme, condamnent les récentes violences policières du Maroc à l'encontre du domicile de la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar, et des manifestants pacifiques à El Ayoun dans le Sahara occidental occupé», lit-on dans un communiqué rendu public par la Fondation. Mme Haidar est récipiendaire en 2008 du prix Robert F. Kennedy de droits de l'homme. Elle est présidente du Collectif sahraoui de défense des droits de l'homme (CODESA). «Je suis choquée et préoccupée suite aux rapports faisant état d'attaques contre des défenseurs des droits de l'homme sahraouis dont notre partenaire Aminatou Haidar», a regretté Mme Kerry Kennedy, citée dans le texte. Précisant que l'agression et les violences policières ont eu lieu mardi dernier au moment où Aminatou Haidar accueillait, chez elle, des représentants de l'Onu pour discuter des «atteintes aux droits humains au Sahara occidental», Mme Kennedy a affirmé que les assaillants ont pris en otage, à l'intérieur du domicile de Mme Haidar, le collectif du CODESA et la délégation de l'ONU. Un véhicule de l'ONU et une voiture appartenant à un membre de la CODESA auraient été endommagés par la police marocaine, a-t-on ajouté. Ce nouvel acte de répression contre les populations sahraouis intervient à la veille de l'examen par au Conseil de sécurité de l'ONU de la question sahraouie ainsi que de l'examen du rapport du secrétaire général de l'Onu et l'adoption d'une résolution sur ce conflit. Dans ses rapports, le CODESA a fait état de 177 manifestations pacifiques réprimées en 2014 dans les territoires sahraouis occupés. De son côté, la Fondation Robert F. Kennedy a fait la lumière sur un bon nombre d'actes de «violations graves» des droits de l'homme dans son dernier rapport périodique sur le Sahara occidental occupé par le Maroc.