Le secrétaire général du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, s'est prononcé, hier à Guelma, pour «le maintien du Conseil de la nation» au terme de la révision de la Constitution. Animant une rencontre avec les militants de son parti, M.Benyounès a souligné que la Constitution qui sera révisée «dans les prochaines semaines» devra conserver le Conseil de la nation en tant qu'instance législative parlementaire». Le secrétaire général du MPA a considéré, dans ce contexte, que le Conseil de la nation constitue «la clé permettant de fermer la voie aux errements'' législatifs qui peuvent se produire au sein de l'Assemblée nationale populaire». M.Benyounès a affirmé que les revendications de son parti au sujet de la révision de la Constitution «sont claires: préserver le système démocratique républicain, refus catégorique d'un Etat théocratique, renforcement de la démocratie véritable, défense des droits de la femme, officialisation de la langue amazighe qui devient l'objet d'un consensus et consécration des libertés individuelles et collectives». Le secrétaire général du MPA a considéré que son parti devenait «source de craintes» sur la scène politique depuis que ce mouvement a conquis 1600 sièges dans les assemblées locales, dans 42 wilayas, obtenu sept postes de députés à l'APN en plus d'un représentant au Conseil de la nation. Par ailleurs, M.Benyounès a estimé que la polémique soulevée au sujet du commerce de gros des alcools a été «fabriquée», expliquant, à ce propos, que les bénéficiaires du marché noir, qui contrôlent 70% du commerce de ces produits, «sont derrière les marches opposées à l'organisation du marché». La première année du 4ème mandat du Président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, s'est achevée sur un «bilan positif en dépit de la baisse des cours des hydrocarbures» sur les marchés internationaux, a estimé le SG du MPA, ajoutant que de nombreux experts estiment que l'Algérie demeurera hors de portée de la crise durant les cinq prochaines années grâce au remboursement de la dette et à ses réserves financières.