L'objet du litige concerne le volumineux «trésor de guerre» de ce dangereux groupe terroriste. Selon des sources dignes de foi, le terroriste Brouche Abdelmadjid Alias Ikrima, et Ben H'mimid alias El Quaâquaâ, émir de sariat Ezzane, qui doit sa dénomination au lieu où elle est implantée, se sont ligués au niveau de cette région montagneuse afin de renforcer leurs rangs, et unir leurs forces pour affronter les hommes de l'émir national du Gspc, Abdelwadoud Abou Mossaâb, alias Dourkdal. Un autre allié de taille s'est joint à ces deux anciens frères ennemis. Il s'agit d'Abou Mokatel, émir de Katibat Errob, dont le QG se trouve dans la région de Collo. Quant à Youssef El Houari, Alias Abou Omaïar El-Wahrani, émir du GSL (Groupe salafiste libre), fort de quelque 40 membres, il aurait refusé de se joindre à cette «coalition». Il fait partie des hommes les plus proches de l'émir national. C'est à lui, du reste, qu'aurait été confié le «mythique» trésor de guerre du Gspc. Celui-ci, estime-t-on, s'élèverait à plus de sept milliards de centimes et plus de six kilos d'or, ainsi qu'une quantité considérable de bijoux précieux. Tout cela serait donc en possession d'Abou Omaïar El-Wahrani au niveau de son poste de commandement, qui se trouve dans la région montagneuse de Bourasse, laquelle est située entre El-Wedja Boulbalout dans la daïra de Aïn El-Kachra et la région montagneuse d'Emilia dans la wilaya de Jijel. La dernière rencontre entre Brouche et El-Quaâquaâ au niveau du «poste de commandement» de ce dernier, plus précisément dans la région d'Ezzane. Les deux terroristes en question se seraient montrés déterminés à éliminer Abou Omaïar El-Wahrani, émir du GSL, dans le but manifeste de s'emparer du butin de guerre, et amener ses hommes à se joindre à eux en se démarquant du Gspc. Ainsi, la tête de l'émir national du Gspc serait elle-même mise à prix partant du constat qu'il est loin de faire l'unanimité au sein des katibates encore actives à travers le territoire national. Il serait carrément question de créer un nouveau groupe terroriste, commandé par Brouche et El Quaâquaâ, dont la dénomination n'a pas encore été révélée, mais dont le principal objectif serait d'amasser le maximum de richesses, confirmant ainsi le vieil adage que l'argent est de tout temps le nerf de la guerre. Une autre raison motive la décision prise par Brouche d'ouvrir ce front qui risque de se terminer en véritable bain de sang. Celle-ci, nous dit-on, est due au fait qu'Abou Omaïar El-Wahrani, et Alem Ahmed Alias Farid Abou Mokatel sont des «étrangers». En effet, le premier vient d'Oran et le deuxième de Mila. C'est pourquoi, auraient estimé Brouche et son acolyte, «il faut absolument les empêcher de s'emparer du trésor, et d'autre part essayer de se rallier les adeptes de l'émir national Abdelwadoud Abou Mjossaâb», qui, à son tour, a ordonné une «fetwa» pour la liquidation physique de Brouche et El Quaâquaâ, car il considère deux derniers comme des «apostats». Or, toute rébellion au Gspc est considérée comme une haute trahison, qui doit être châtiée par la mort. D'ailleurs, la plupart des émirs des katibates appartenant au GSL, à savoir l'émir de Katibat El Moudjahidine alias El Moutana, l'émir de katibate El Aânsar Alias Zakaria, et l'émir de Katibate Djebel Bouhanchen, ont «marché» avec Brouche car à leurs yeux, ce dernier est le fils de la région. Le régionalisme, comme on le voit, n'épargne pas non plus les terroristes algériens. Le climat d'insécurité qui règne dans les monts de Skikda est quand même tempéré par une rumeur faisant état d'un grand nombre de terroristes déterminés à se rendre dans les jours qui viennent. Nous apprenons, enfin, de sources généralement bien informées, que des tracts subversifs ont été placardés partout dans les maquis appelant à la liquidation physique d'Abou Mokatel et Abou Omaïar El-Wahrani. La chasse à l'homme a commencé.