L'ex-international estime n'avoir pas été soutenu dans son entreprise. Mahmoud Guendouz n'est plus entraîneur du WA Tlemcen. Il nous a confirmé cette décision mercredi soir après la défaite du Widad face au NAHD au stade du 20-Août de Belouizdad. Il nous en parle dans cet entretien. L'Expression: On voit que le bus qui emmène les joueurs vers Tlemcen part sans vous. Cela semble confirmer votre décision de quitter le Widad. Mahmoud Guendouz : Si je reste à Alger c'est bien parce que je ne suis plus entraîneur du WAT. Je vais, tout de même, retourner à Tlemcen pour régler quelques problèmes et après je rentrerai définitivement à Alger. On croit savoir que votre décision n'est pas inhérente à la défaite de votre équipe face au NAHD. C'est exact. C'est ce matin, donc bien avant ce match, que j'ai annoncé ma démission aux dirigeants du club. Donc, la défaite face au NAHD n'a rien à voir avec cette décision. Vos dirigeants que nous avons rencontrés pensent que vous vous exprimiez dans un accès de colère et que vous alliez revenir entraîner le WAT. Dire que j'étais en colère, oui je l'étais. De toutes les manières, ce n'est jamais dans la joie qu'on annonce qu'on est démissionnaire d'un poste. Cependant, je savais ce que je disais et il n'est pas question pour moi de revenir sur ma décision. Qu'est-ce qui a pu la motiver? Ecoutez, on est en division 1 et on vient jouer un match à Alger contre le NAHD. Il se trouve que les dirigeants, pour des problèmes, peut-être de trésorerie, ont décidé que le déplacement se fera en bus. On a fait 14 heures de route et on est arrivé à Alger lundi soir dans un état de fatigue avancée. Le matin du match, les dirigeants viennent, réunissent les joueurs et leur disent qu'il faut gagner ce match. Il ne faut pas mélanger le football avec les cacahuètes. On demande la victoire mais a-t-on donné aux joueurs les conditions psychologiques pour l'obtenir? Face au NAHD, mes joueurs étaient out physiquement. Ils étaient, comme dit le jargon, de la rue. «Je ne suis pas tombé du ciel dans cette discipline». Je la pratique en tant que joueur et entraîneur depuis de très longues années. Alors je sais que ce que je dis, est vrai. Peut-être que le WAT se débat dans des problèmes d'ordre financier qui empêchent l'équipe de se déplacer par avion. Je ne dis pas que le WAT vit dans l'opulence. Des problèmes, il en a comme en ont tous les autres clubs du pays. J'y suis allé en toute connaissance de cause, cependant, il faut savoir ce que l'on veut. Il y a des résultats qui peuvent être obtenus en mettant certaines conditions. Quand on joue petit et on veut des victoires, c'est au miracle qu'on fait appel et les miracles ce n'est pas monnaie courante dans le football. Certains de vos dirigeants vous ont senti comme démotivé face au NAHD. Un peu comme si votre tête était ailleurs. Que voulez-vous dire par là? Qu'ils pensent que la rumeur faisant état de votre recrutement par la FAF pour seconder Fergani serait vraie. C'est absolument faux. J'étais certes peu concentré sur le match contre le NAHD parce qu'il n'y avait rien à tirer des joueurs vannés, qui n'avaient pas encore récupéré des 14 heures passées dans un bus. Maintenant, pour ce qui est de la FAF, je crois avoir tout dit à ce sujet. Et d'une on ne m'a jamais contacté, et de deux, je ne serai jamais l'adjoint de quelqu'un. Quand je suis dans une équipe, ce sont mes idées qui sont appliquées. Je ne crois pas m'amuser à appliquer celles des autres. Je pense avoir été assez clair sur le sujet. Vous allez éprouver des regrets en quittant le WAT. Je ne le vous fais pas dire. Très sincèrement, je pensais avoir signé avec le WAT pour un long bail. J'y étais depuis 4 mois et je défie quiconque de dire qu'il a fait autant que moi dans un club dans un temps aussi court. Il y a que mes méthodes ne plaisaient pas à tout le monde. Il y en a qui veulent que l'équipe soit dirigée comme une troupe de boy-scouts. Ce n'est pas là mon option. Ce que je voulais, c'est travailler pour l'avenir. L'équipe que je préparais devait devenir compétitive de haut niveau dans deux ans. En parallèle, j'avais formé une équipe B composée d'espoirs, qui a déjà joué une vingtaine de matchs et une équipe C de juniors. Puisqu'on n'a pas compris ma méthode, je préfère m'en aller.
