Cette saison, un record va tomber. Celui du changement d'entraîneurs. Après dix journées de championnat, une poignée de clubs (USM Alger, MC Alger, NA Hussein Dey, OM Ruisseau et MC Oran) poursuivent leur parcours avec le même encadrement technique qui a entamé l'exercice en cours. Rien ne dit que ces clubs garderont leur entraîneur jusqu'à la dernière journée du championnat. Cette valse des entraîneurs se passe de commentaires parce que ce n'est pas une surprise dans un football qui marche sur la tête. Mettre fin au contrat d'un entraîneur n'est pas une spécialité algérienne certes, mais la célérité avec laquelle se sont employés des clubs à renvoyer un coach n'est pas une bonne chose pour l'image de marque du football algérien. Un homme comme Mahmoud Guendouz, qui a quitté le WA Tlemcen de son propre chef juste après la défaite (0-2) face au NAHD, n'est pas près de reprendre du service au pays. Non pas à cause de l'évolution de son (court) parcours à la tête du Widad, mais « en raison du manque de respect que certains dirigeants affichent à l'endroit de l'entraîneur. Après mon départ, un proche du WAT a dit sur les ondes de la radio « Guendouz ferait mieux de rester chez lui et de laisser tranquille le football algérien ». Ces propos m'ont blessé. On oublie vite ce que j'ai donné au football algérien comme joueur. » Il a pris cette déclaration comme une offense. Mahmoud Guendouz n'est pas près de replonger dans l'aventure. L'ancien défenseur du NAHD et de l'équipe nationale a fait toutes ses classes d'entraîneur en France et a même fait accéder un club aux ressources dérisoires (Martigues) en première division. Dans l'Hexagone, Mahmoud Guendouz est un entraîneur respecté. Les propos malheureux du dirigeant du WAT ne l'encourageront pas à reprendre de sitôt du service chez lui, c'est-à-dire en Algérie.