Le commandant de la 4ème Région militaire, le Premier ministre et le ministre de la Justice, garde des Sceaux ont été instruits par le président à veiller au rétablissement de la paix et de la sécurité dans la vallée du M'zab en proie à de graves incidents. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a arrêté hier, une série de décisions lors d'une réunion consacrée à la situation prévalant à Ghardaïa, indique un communiqué de la présidence de la République. A cet effet, le chef de l'Etat a chargé le commandant de la 4ème Région militaire de «superviser l'action des services de sécurité et des autorités locales concernées pour le rétablissement et la préservation de l'ordre public à travers la wilaya de Ghardaïa». Le président de la République a instruit également le Premier ministre de «veiller, avec le ministre de la Justice, garde des Sceaux, afin que le parquet prenne en charge, avec diligence et sévérité, toutes les violations de la loi à travers la wilaya de Ghardaïa et notamment l'atteinte à la sécurité des personnes et des biens». Le gouvernement a été aussi chargé de «veiller, sous l'autorité du Premier ministre, à diligenter la mise en oeuvre des programmes déjà arrêtés en vue de la relance du développement économique et social et du retour à une vie normale à travers le territoire de la wilaya de Ghardaïa». La réunion, présidée par le chef de l'Etat, a regroupé le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, et le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah. Cette réunion a été convoquée dans l'urgence la plus totale en vue de la grave évolution qu'a connu la situation dans cette région du pays. Pas moins de 25 personnes ont perdu la vie durant ces dernières 48h suite à de violents affrontements entre citoyens à Ghardaïa. Le président Bouteflika a insisté à ce que ces décisions soient appliquées à la lettre. Cette réunion intervient alors que les partis politiques, la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme et la société civile ont fustigé le rôle des autorités ainsi que la «défaillance» de l'Etat qui est «flagrante». Parallèlement à cette rencontre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourdine Bedoui, s'est rendu hier, à Ghardaïa où il a présidé une rencontre avec des représentants de la société civile. Accompagné du directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, et du chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, le général Menad Nouba, le ministre s'est, lors de cette rencontre à huis clos, enquis de la situation qui prévaut dans la région et suivi les comptes-rendus présentés par les différentes parties chargées de la gestion sécuritaire dans la région, selon une source de la wilaya.