Des sacs contenant 1,5 tonne de tabac à chiquer ont été découverts vendredi à Aïn Benian. L'annoncé a été faite hier par le commissaire Abdenour Merad, chef de brigade de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Cheraga. En plus de 52 sacs de tabac en vrac de 1,5 tonne et 300 sachets de 30 grammes chacun estampillés au nom de la société Snta, la police a aussi saisi un véhicule servant au transport de la marchandise contrefaite ainsi que sept machines servant à la fabrication et l'ensachage de ce produit dont un dateur, une balance, un compresseur et un générateur électrique ainsi que des rouleaux de bande plastique transparent, ou d'aluminium et de papier d'emballage et des étiquettes portant le nom de la marque Snta, selon le chef de brigade de police judiciaire. Les membres de la brigade dépendant de la sûreté de wilaya d'Alger ont arrêté six personnes suite à l'enquête qui se poursuit toujours pour connaître d'éventuelles ramifications de cette affaire de contrefaçon qui cause un manque à gagner à l'administration des impôts et un préjudice à la Société nationale de tabacs et allumettes (Snta). La police n'a pas procédé à l'évaluation financière du montant de cette saisie, mais un sachet de 30 grammes est cédé à 100 dinars sur le marché parallèle. L'atelier était abrité dans une villa en cours de construction située dans un quartier habité à Aïn Benian et la police a pu remonter la filière suite à une enquête après une information qui lui est parvenue depuis deux semaines. Les prévenus âgés entre 28 à 36 ans seront présentés au parquet lundi prochain. Il leur est reproché des faits de contrefaçon de marque commerciale déposée, d'activité non déclarée, de commerce illégal, de fraude fiscale, de concurrence déloyale et d'atteinte à l'économie nationale, a souligné le commissaire Abdenour Merad. Ce n'est pas la première fois que les produits de tabac à chiquer font l'objet de contrefaçon. La Snta met surtout en garde contre les dangers que représentent ces chiques de contrefaçon. Elles contiennent, d'après les responsables de la Société nationale des tabacs et allumettes, des pesticides, des cendres, du plâtre, du sable, de la terre et même de la bouse pour donner de la couleur à la chique. Le phénomène est d'autant plus inquiétant, aux yeux des responsables de la Snta, car les fraudeurs sont aujourd'hui bien organisés.