Au moins six personnes ont été tuées dans des raids de l'aviation israélienne menés depuis jeudi soir sur le plateau syrien du Golan, ont indiqué des sources syriennes. Israël a confirmé des frappes de son aviation lancées en représailles à des tirs de roquettes tombées dans le nord israélien et sur la partie du plateau du Golan occupée par l'Etat hébreu. Vendredi matin, «l'aviation de l'ennemi israélien a visé une voiture civile dans le village d'al-Kom, dans la province de Qouneitra, tuant cinq civils non armés», a indiqué la télévision d'Etat syrienne. L'appareil qui a frappé à 10h30 était un «avion sans pilote», a-t-elle ajouté. A El Qods, une source militaire israélienne a affirmé que le raid avait visé et tué des membres «du Jihad islamique en Syrie», accusés par Israël d'avoir lancé jeudi les roquettes sur Israël à partir de la partie du Golan non occupée. «Des membres du groupe responsable des tirs de roquettes ont été visés et tués», a ajouté cette source en évoquant un bilan de quatre ou cinq morts. «Ils font partie du Jihad islamique en Syrie agissant sous la supervision de l'Iran». L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui dispose d'un large réseau de militants et de sources à travers la Syrie en guerre, a confirmé un bilan de cinq morts dans le raid de vendredi, dont deux miliciens pro-régime à bord du véhicule visé et trois personnes non identifiées. Déjà jeudi soir, les raids de l'aviation israélienne sur la même région ont tué une personne et blessé sept soldats, selon une source militaire syrienne. L'OSDH a fait état de deux soldats tués et huit blessés. Israël a visé jeudi soir quatorze positions de l'armée syrienne sur le Golan, selon des sources officielles israéliennes. Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés en 1981, tandis qu'environ 510 km2 restent sous contrôle syrien. L'annexion par Israël est jugée illégale par la communauté internationale. La province de Qouneitra, en grande partie située sur le plateau du Golan, est tenue en majorité par les rebelles en guerre contre le régime syrien mais comprend une poignée de villages et localités aux mains du pouvoir.