La ville d'Oran entame la rentrée sociale par une série de restaurations de plusieurs autres sites historiques Idem pour la rue des Jardins alors que plusieurs dizaines d'habitations du quartier juif de Derb sont totalement dégradées par les aléas de la nature. Enfin, la mosquée du Pacha, implantée dans le quartier populaire du saint-patron Sidi El Houari, sera restaurée, le projet a été confié à une entreprise turque. La réhabilitation dudit site historique dont la réalisation remonte à l'époque ottomane a été décidée cinq années après avoir fermé le sanctuaire. Ses murs et toitures lézardés menacent de s'écrouler à tout moment. Le financement du projet sera en partie assumé par les Turcs. La mosquée du Pacha a été construite par le bey Mohamed El Kebir en 1769. Le site, constituant un joyau architectural, a été classé par l'administration coloniale en tant que patrimoine à préserver, en 1952. La ville d'Oran entame la rentrée sociale par une série de restaurations de plusieurs autres sites historiques. Tout récemment, une opération de restauration portant sur la mosquée Sidi El Houari est lancée. Le réalisateur du projet s'est engagé quant à l'achèvement des travaux concernant la salle de prière en la livrant dans un délai très bref préalablement à la totalité du projet, soit la restauration du site. C'est le grand soulagement chez les férus du patrimoine culturel et historique d'Oran, qui saluent les solutions trouvées pour résoudre une problématique qui s'est, contre toute attente, inscrite dans la durée. Depuis plusieurs semaines, une équipe d'experts turcs a procédé au prélèvement des données sur l'état des sites historiques, palais du bey et mosquée du Pacha à l'aide d'un scanner 3 D. Cette mission est menée à l'effet d'une opération de restauration des deux sites. Elle est le résultat d'une convention signée entre la wilaya d'Oran et l'Agence de coopération turque Tika. Celle-ci porte sur la restauration des deux monuments historiques datant de l'époque ottomane. En premier lieu, un montant de 85 milliards de centimes a été déjà accordé au projet, l'accord, signé récemment, repose sur le financement paritaire à raison de 50% à assumer par chacune des deux parties. De tels projets rentrent dans le cadre d'un partenariat décidé par les deux pays suite à la récente visite du président de la République turque, Tayyip Erdogan en Algérie. D'autant que ce chef d'Etat n'a pas dissimulé la volonté et le désir de son pays quant à se lancer dans la restauration des monuments de l'époque ottomane en Algérie. A Oran, les experts turcs devront établir un diagnostic tout en effectuant des prélèvements sur les monuments concernés avant de statuer sur les aspects financiers des travaux à mener. Là, une problématique est sérieusement posée, notamment par les férus des sites historiques qui imaginent mal la restauration d'un palais tout en laissant de côté d'autres sites comme les écuries, les donjons rouges mérinides, les échauguettes, la muraille du Rozalcazar, la porte principale du Château neuf, les batteries de la Seconde Guerre mondiale...etc. Faute de restaurateurs locaux spécialisés, l'histoire millénaire algérienne est restée en jachère. Une réflexion est en cours concernant la formation de spécialistes, engagée par le ministère de la Culture. Jusqu'au jour d'aujourd'hui, le nombre d'architectes algériens ayant obtenu de cette institution un agrément de restauration ne dépasse pas les 50 au niveau national. Ce nombre est dérisoire, eu égard aux sites archéologiques et historiques qu'abrite l'Algérie et dont la plupart nécessitent une restauration. Pendant que le Vieil Oran, Sidi El Houari, perd son charme, les services du patrimoine séculaire s'échinent dans leur mission. Plusieurs pans de son histoire sont partis en débris emportant une grande partie de l'histoire ancestrale de la ville des Deux Lions, Ihrane. Le constat est de visu perceptible. Ainsi, les habitations situées dans la rue Philippe menant vers Sidi El Houari disparaissent l'une après l'autre en s'effondrant à tour de rôle. Idem pour la rue des Jardins alors que plusieurs dizaines d'habitations du quartier juif de Derb sont totalement dégradées par les aléas de la nature. La problématique de la restauration se pose encore et toujours à plus d'un titre avec une forte intensité, faute de restaurateurs spécialisés.