Les travaux de restauration du «Palais du Bey» d'Oran seront bientôt lancés, une enveloppe de 85 millions de DA a été accordée à la première tranche de cette opération touchant un monument historique et architectural classé», a annoncé le wali d'Oran. Rappelons que cette opération centralisée a été confiée en 2008 à l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC) par le ministère de la Culture, toucheront le palais du Bey et ses structures annexes. Le palais du Bey ‘'Mohamed El Kébir'' a été édifié en 1792. Il est le plus visité parmi les cinq Palais du Bey Bouchelaghem, dont le plus ancien date de 1721. Ce dernier est situé à la Casbah d'Oran, à Haï Sidi El-Houari. Il comprend plus de 39 chambres, des cours et des bains. Il faut savoir que le Palais du bey est composé de trois parties, à savoir : le ‘'diwan'', ‘'le pavillon de la favorite'', «le harem» et des structures annexes dont deux monuments majeurs, les donjons rouges qui remontent à 1345, époque des mérinides durant le règne d'Abou El Hassan El Merini et l'ancienne caserne espagnole qui avait servi d'écuries pour les chevaux turcs et français. Le Palais du Bey, qui avait servi comme caserne militaire durant la colonisation française, a été édifié sur un fort espagnol du mur de Rosalcasar (Ras El Ksar), sur une superficie de 5,5 ha et dispose de 18 monuments dont huit classés. Il y a entre autres «la porte du Châteauneuf», «l'échauguette d'angle» de l'enceinte du «Palais du Bey», «l'Ecusson espagnol», «les inscriptions du Châteauneuf», «la promenade d'Ibn Badis (ex-Letang) qui comporte la porte du Caravansérail. Le palais du Bey est notamment truffé de tunnels visitables qui partent de l'Est vers l'ancien fort Saint Miguel jusqu'au lycée pasteur au centre-ville d'Oran, a ajouté un spécialiste, indiquant l'existence d'autres tunnels qui vont de Haï Derb vers d'autres sites, notamment la mosquée du Pacha. Ces tunnels ont été mis en valeur par l'OGEBC, organisant des visites guidées. Le Palais du Bey restauré latéralement par les Français à la faveur du passage de Napoléon 3, en visite en 1864 à Oran, a vu son diwan décoré tout comme le pavillon de la favorite, dans un style arabo-mauresque. On peut même y lire des enseignes de bienvenue, a souligné un cadre de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels, qui a indiqué que les tentatives de restauration par l'ex-agence d'archéologie se limitaient à des actions d'aménagement et de consolidation.