Les signes qui font entrevoir une sortie donnent un coup de fouet aux relations de l'Algérie avec ses partenaires européens. On aurait pu croire que l'Algérie était condamnée à avoir des relations mitigées avec l'Europe qui n'avait rien à proposer à l'Algérie après la crise économique dans laquelle étaient plongés de nombreux membres de l'UE. Mais une embellie économique attendue et une reprise économique espérée donnent tort à ces pronostics comme en témoignent les échanges de visites à caractère économique, mais aussi politiques entre les deux parties. C'est le sens qu'il faut donner à la récente rencontre entre le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, qui s'est entretenu dimanche dernier avec Jean-Louis Bianco, représentant spécial du ministre français des Affaires étrangères pour les relations algéro-françaises. Il s'agissait d'échanges sur la conduite et l'accomplissement des projets de partenariat et des entreprises conjointes qui sont en exploitation et en projet alors qu'en ce qui concerne les aspects financiers, un échange de vues sur les voies et les moyens de donner une nouvelle impulsion à la coopération en matière d'investissement a été effectué. Il est clair que la perspective d'élargir les instruments de mobilisation des ressources et des épargnes au profit de l'investissement est aussi un point qui préoccupe les deux pays. La même chose peut être de mise lorsqu'il s'agit d'analyser la visite de la ministre italienne du Développement économique dans le but de passer en revue avec ses vis-à-vis algériens les opportunités d'affaires et consolider la position de son pays dans le domaine du partenariat avec l'Algérie, après un recul constaté ces dernières années au profit de la Chine et de la France. L'Italie qui a toujours maintenu une forte présence en Algérie même pendant les années de crise, aspire à retrouver une place de choix dans les échanges avec l'Algérie dans un contexte de prémices de sortie de crise en Europe. Même la task-force algéro-italienne créée en novembre 2013 ainsi que l'Agence italienne pour le commerce extérieur ont déjà organisé, en collaboration avec les Chambres de commerce régionales et nationales des deux pays une rencontre d'affaires des entreprises italiennes représentant plusieurs secteurs d'activités et leurs homologues algériennes.Les responsables algériens sont aussi intéressés par la perspective d'accroître ces échanges. D'ailleurs, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, est depuis lundi dernier en visite en Espagne. Lors de la visite, Bensalah a prévu plusieurs entretiens avec des responsables du gouvernement et du Parlement espagnols, dont la vice-présidente du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria, et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo, pour parler des relations économiques et pas seulement des affaires diplomatiques. Tous ces échanges seront couronnés par la venue de la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, qui effectuera une visite en Algérie. Des entretiens importants réuniront la responsable européenne et les représentants du gouvernement algérien, dont le Premier ministre Abdelmalek Sellal et le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra avec au menu des discussions, l'Accord d'association dans son volet économique. elle sera opérationnelle dès février 2016 Une usine de véhicules utilitaires Iveco à Bouira L'usine de véhicules utilitaires de marque italienne Iveco, prévue à Bouira en partenariat avec le groupe algérien Ival, entrera en production fin 2016, a annoncé hier à Alger, le P-DG du groupe Ival, Mohamed Baïri. «L'étude du projet de fabrication de véhicules (utilitaires) de marque Iveco en Algérie a été achevée et les négociations pour la création de l'usine sont à un stade très avancé. On procédera à la mi-octobre à la signature du protocole de partenariat pour la création d'un joint-venture», a déclaré M.Baïri. Cette unité aura, dans un premier temps, une capacité de montage «de 1000 à 1500 véhicules par an», avec un taux d'intégration qui devrait se situer entre 17 et 20%, selon lui. M.Baïri s'exprimait en marge d'une cérémonie de la signature d'un accord mémorandum d'entente pour la création d'un Comité conjoint de coopération industrielle entre l'Algérie et l'Italie. Précisant que le dossier de la nouvelle usine sera déposé début octobre prochain au niveau de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), le responsable a indiqué que «l'assiette de terrain qui accueillera la nouvelle usine est déjà identifiée et l'usine sera implantée dans la wilaya de Bouira». Selon M.Baïri, le premier modèle qui sera construit par l'usine de Bouira est l'Iveco Daily d'un châssis cabine en plusieurs versions et empattements (benne, carrosserie, nacelle). M.Baïri a expliqué, par ailleurs, qu'en plus du montage, «l'usine aura également une unité de fabrication de pièces de rechange, pour se conformer aux exigences du ministère de l'Industrie et des Mines», en relevant que «plusieurs sous-traitants étaient déjà identifiés et en mesure de nous accompagner». D'ailleurs, poursuit-il, certains d'entre eux, spécialisés dans le pneumatique, les batteries et la carrosserie, sont «en contact avec l'équipe d'Iveco».