Le président français François Hollande en visite officielle à Athènes a signé hier avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras une déclaration de «partenariat stratégique pour l'avenir» visant surtout à aider la Grèce à moderniser son secteur d'administration. Les deux pays ont convenu la constitution «d'un comité conjoint franco-grec qui permettra la coopération entre les deux pays dans des domaines prioritaires comme la modernisation de l'administration grecque dans le cadre de l'assistance et la technique coordonnée par la Commission européenne». L'assistance et l'expertise française porteront aussi sur le «développement des échanges économiques et de l'investissement» ainsi que sur «la coopération éducative, linguistique et universitaire», selon ce texte. «La France doit être encore aux côtés de la Grèce», a indiqué François Hollande à l'issue d'un entretien avec Alexis Tsipras. Il a souligné que la question «de la sortie de la Grèce de la zone euro était derrière nous», tant que la Grèce respecte ses engagements vis-à-vis ses partenaires européens. En juillet, la France a aidé le gouvernement d'Alexis Tsipras à désamorcer la crise entre Athènes et ses partenaires européens, menaçant alors le pays d'une sortie de la zone euro. Athènes a finalement accepter de signer le 13 juillet un accord douloureux sur un nouveau prêt international au pays en échange de la poursuite des mesures de rigueur. «Nous devons entendre les responsables grecs quand ils nous disent qu'ils veulent aller jusqu'au bout» des réformes, «mais nous ne devons pas agir seul», a dit M.Hollande. «Il faut faire en sorte que ce soit toute l'Europe qui favorise la mise en oeuvre de ce processus», a-t-il ajouté. Pour sa part Alexis Tsipras a qualifié la visite du président français de «très importante» au moment où «l'Europe se trouve aujourd'hui a la croisée des chemins» pour «retourner à ses valeurs. Il faut «protéger la démocratie et la cohésion sociale», a-t-il insisté. Un protocole d'assistance aux réformes a été signé entre le ministre français Michel Sapin et son homologue grec Eucleide Tsakalotos après les entretiens de MM.Hollande et Tsipras, qui concrétise «l'assistance technique que la France doit apporter à la Grèce dans les domaines de la réforme de l'Etat, de la fiscalité et de la gestion et valorisation des actifs». Arrivé à Athènes jeudi après-midi, François Hollande s'est entretenu dans la soirée avec le président de la République Prokopis Pavlopoulos avant des entretiens hier avec Alexis Tsipras et des entrepreneurs français installés en Grèce. Le président français devait prononcer un discours hier après-midi devant le Parlement grec avant de quitter le pays dans la soirée.