La prévalence de la maladie dans notre pays, selon l'OMS, est évaluée à 0,07%. Plus de trois millions de personnes dans le monde sont décédées en 2004 pour avoir contracté le virus du sida (syndrome d'immunodéficience acquis), indique le dernier rapport de l'ONU-Sida. Plus de 500.000 d'entre elles étaient des enfants âgés de moins de 15 ans. D'après les mêmes sources, pas moins de 44 millions de personnes vivent avec ce virus dans le monde. Depuis l'apparition des premiers cas au début des années 1980, aucun remède n'a été trouvé à ce jour par les scientifiques pour venir à bout de cette grave maladie qui peut affecter n'importe qui. Il suffit d'un rapport sexuel ou d'une seringue «infectée» pour que l'on voit sa vie basculer subitement vers l'irréparable... la mort au bout du tunnel. En Algérie, 635 sidéens et 675 séropositifs ont été recensés depuis le premier cas diagnostiqué entre décembre 1985 et septembre 2004, a indiqué le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, cité par l'APS. Nous sommes loin des 30.000 séropositifs qui existent au Maroc par exemple, mais le fléau en Algérie a légèrement progressé par rapport à l'année dernière, qui a enregistré 605 malades du sida ainsi que 1373 séropositifs. D'après le ministère de la Santé, la prévalence de la maladie dans notre pays, se basant sur un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est évaluée à 0,07%. Toujours selon le département de Mourad Redjimi, 70% des personnes concernées par ce bilan sont des hommes et 30% des femmes âgés entre 20 et 49 ans, en soulignant que dans la majorité des cas, la contamination est due aux rapports sexuels. Etre «infidèle» aujourd'hui, conduit-il inexorablement à cette maladie dévastatrice? Malheureusement, il semblerait que oui si on se fie aux rapports et aux statistiques des spécialistes qui ont planché sur l'étude du «fléau». Aujourd'hui, attestent les mêmes spécialistes, même en utilisant un préservatif, on n'est pas à l'abri et on n'est pas réellement protégé d'un «accident». Cela dit, le gouvernement algérien a mis pas moins de 25 milliards de dinars dans son programme stratégique de lutte contre la maladie pour la période allant de 2002 à 2006. Le ministère de la Santé a affirmé que la prise en charge d'un seul malade par an est estimée à un million de dinars, soit 100 millions de centimes. L'Algérie est ainsi le premier pays en Afrique à avoir élaboré un plan stratégique national de lutte contre cette maladie. Il faut savoir que dans le monde, une femme meurt du sida toutes les deux minutes. D'après la Commission mondiale de la santé des femmes, toutes les 60 secondes, deux femmes sont contaminées par le virus (VIH). Plus de 2,5 millions de femmes ont été affectées par le VIH en 2003.