A part tout ce qui ne va pas, tout va bien! Cela rime bien avec la situation actuelle du VIH sida en Algérie. Le nombre insuffisant de campagnes d'information et de prévention et le manque de structures spécialisées dans la prise en charge des malades, participent à la propagation du virus du sida qui continue de faire des victimes dans notre pays. Si le sida a marqué le pas en Algérie ces dernières années, il n'en reste pas moins qu'il menace toujours. Le sida risque de prendre des chemins incontournables avec la situation actuelle. Près de 19.000 séropositifs, essentiellement des hommes, sont recensés en Algérie, selon ONU-sida. Le virus du sida fait partie de la famille des lentivirus. Il s'agit d'un virus possédant un génome sous forme d'ARN (acide ribonucléique), contenu dans une capside (formation de molécules protéiques, en forme de coque, qui entourent le matériel génétique - ADN ou ARN - d'un virus), elle même entourée par une enveloppe formée d'une membrane lipidique. Son nom correspond à son effet pathologique, VIH: virus d'immunodéficience acquise. La maladie qu'il cause chez l'homme est le «sida» syndrome d'immunodéficience acquise. Le virus déstabilise le métabolisme humain et s'attaque aux cellules qui ont pour fonction de détruire les virus. Le sida s'attaque à ces cellules et détruit la force et «l'armée» du corps. On distingue actuellement deux types de VIH, le premier VIH-1 et le deuxième VIH-2. Ces deux virus sont très proches de 42% d'homologie au niveau de leur génome. Le premier est le plus répandu. Selon les dernières estimations d'ONU-sida, le nombre de personnes contaminées par le VIH atteindrait les 40 millions dans le monde. L'Afrique représente la plus grande part avec 28,1 millions d'individus pour la seule Afrique subsaharienne, mais l'Afrique du Nord n'est pas épargnée. L'Algérie compte près de 800 cas de sida pour l'année 2007, selon les dernières estimations de l'Organisation mondiale de la santé. Le virus du sida peut être transmis de diverses manières qui impliquent différents fluides corporels comme le sang, les sécrétions génitales, le lait. Plus de 70 à 80% des cas d'infection sont recensés parmi les hétérosexuels en Afrique, notamment en Algérie. La transmission peut se faire par don de sang ou transfusion sanguine non contrôlée et par le lien maternel lors de l'accouchement, c'est aussi un cas fréquent en Afrique. Le sida, une question de prévention Le problème dans notre pays se pose beaucoup plus en termes de prévention: prévenir des risques d'infection en sensibilisant davantage les jeunes et moins jeunes. Des campagnes de sensibilisation et de prévention contre cette maladie, ne reviennent qu'occasionnellement malgré le programme lancé en 2005 par le ministère de l'Enseignement supérieur en Algérie. Ce n'est pas parce qu'on est porteurs du virus qu'on va devoir mener une vie de privations. Malgré la maladie, les patients tentent tant bien que mal de la surmonter. Un quotidien qui devient lourd en raison du traitement. Plusieurs malades sont complexés à l'idée de parler de leur maladie, considérée comme tabou, d'où le peu d'informations concernant son évolution en Algérie. Des soins sont prodigués chaque jour à ces malades. Plusieurs médecins sont à leur chevet, de jour comme de nuit. Plusieurs psychologues fournissent un travail remarquable pour aider ces malades. Mais à El Kettar, le quotidien des patients est décidément autre.