Après son inauguration, le 1er novembre dernier, le stade OMS «10.000» places de Bouira continue à occuper le centre des débats. Sa réalisation qui peut figurer dans les records du Guinness puisqu'elle a duré plus d'une décennie, n'est rien au regard de ce qui a suivi. Les deux toitures de ce stade se sont envolées après une tempête qui n'avait rien d'un ouragan et pour preuve cette perturbation atmosphérique n'est pas venue à bout de constructions vétustes datant de l'ère coloniale. Cela aussi n'est rien vis-à-vis de la suite. Les citoyens n'ont été calmés que par la décision des responsables d'ouvrir une enquête pour déterminer les responsabilités surtout que l'accident avait coûté la vie à un jeune athlète, le regretté «Sissani Massinissa». Aujourd'hui, tout le monde se demande où en est cette enquête. Le second fait qui retient l'attention des citoyens et suscite l'étonnement concerne cette information qui a fait le tour de la ville et qui parlait de la vente des tôles des toitures. Là aussi beaucoup de questions quant à la véracité de cette information et quelles sont les décisions prises. Pour la période post-inauguration, le stade de Bouira vient d'être désigné pour abriter une rencontre à huis clos. Là aussi, les gens se demandent pourquoi pareille désignation si les citoyens de Bouira n'ont pas le droit, le temps d'un match, de décompresser. L'équipe féminine de football de Bouira continue à recevoir sur le terrain de Sour El-Ghozlane. Les équipes de la régionale, le MBB et le MCB, évoluent sur le stade Bourouba Saïd. A ce stade, le commun des mortels se demande pourquoi un stade si les natifs ne bénéficient pas de ses avantages. La programmation d'un match amical entre des équipes de fonctionnaires ces derniers jours a accentué l'ire des citoyens qui crient au scandale et envisagent de saisir les responsables pour les amener à réagir. Ce stade, comme il est mentionné dans une pétition, a été réalisé avec l'argent du contribuable et ne peut aujourd'hui, au nom d'une quelconque autonomie, fermer ses portes aux sportifs de Bouira. La fédération et la ligue, qui ont certes le pouvoir de disposer des structures au niveau national, ne se soucient pas des dettes qui entravent la bonne marche de pareille unité. Seules les recettes peuvent permettre aux gestionnaires de souffler et d'entretenir convenablement ce complexe. Alors de grâce pas de match à huis clos à Bouira.