Le projet porte notamment sur l'élevage de vaches laitières... L'accord qui a donné naissance à cette coentreprise a été signé dimanche à Alger entre le groupe privé algérien Lacheb et le consortium américain, Americain International Agriculture Group (Aiag). L'objectif de cette association est hautement stratégique. «Ce partenariat signé avec le groupe Lacheb s'inscrit dans l'objectif de réduire les importations algériennes en semences de pomme de terre et en poudre de lait», souligne Dale Didion président de l'Aiag. «C'est l'un des premiers partenariats qui vont introduire la technologie américaine en ce qui concerne les fermes de vaches laitières», a-t-il ajouté. Il est attendu des retombées sur la création d'emplois (3000 au moins), la diminution de la facture des importations de la poudre de lait et de la semence de pomme de terre. Une aubaine surtout que le temps presse. Le secteur économique hors-hydrocarbures doit décoller pour se défaire de la dépendance du pétrole. La dégringolade des cours de l'or noir fait des ravages. La trésorerie du pays est mise à mal. Les entrepreneurs algériens ne perdent pas de temps et sont à pied d'oeuvre pour mener à bon port ce chantier sans lequel l'Algérie ne pourra aspirer à atteindre le rang de nation émergente. Le groupe Lacheb montre le chemin à suivre. L'alliance qu'il vient de conclure est d'une extrême importance. Il concerne des filières agricoles en souffrance, de manière récurrente, celle du lait notamment et de la pomme de terre qui a par le passé défrayé la chronique. Le premier joint-venture algéro-américain conclu dans le domaine de l'agriculture doit en principe répondre à ces carences. De quoi s'agit-il? «Ce projet porte notamment sur la production de semences de pomme de terre, l'élevage de vaches laitières, l'engraissement de bovins, les cultures céréalières et fourragères. Il s'agit aussi d'intégrer un système d'irrigation et de fertilisation biologique», a déclaré Abdelhamid Bouarroudj, consultant du groupe Lacheb. Il fera suite à l'accord qui a donné naissance à cette coentreprise. Il a été signé dimanche dernier à Alger entre le groupe privé algérien Lacheb et le consortium américain, Americain International Agriculture Group (Aiag). Le document a été paraphé par Rachid Lacheb, P-DG du groupe Lacheb, et le président de Aiag, Dale Didion, en présence de l'ambassadrice des Etats-Unis, Joan A. Polaschik et le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Ismaël Chikhoune. D'un coût initial d'investissement de 100 millions de dollars, cette société dénommée El Firma (la ferme) sera basée dans l'Ouest algérien (entre Mostaganem et Mascara), où les deux partenaires vont implanter une ferme pilote intégrée s'étendant sur près de 6000 ha précise-t-on. «La formation constitue également un axe important dans ce projet. Des sessions de formation au profit de jeunes seront dispensées aussi bien par des universités américaines que des centres de formation professionnelle en Algérie», rapporte une dépêche de l'APS datée du 8 novembre. Le dernier mot reviendra à l'ambassadrice des Etats-Unis. Cet accord signifie que l'Algérie est un pays «sérieux pour faire du business avec un secteur agricole qui est en phase de se placer parmi les principales industries du pays», a souligné Mme Jean A. Polaschik qui a indiqué que son pays était engagé à travailler avec l'Algérie afin de faire progresser leurs objectifs communs «visant à atteindre une plus grande prospérité économique». Entre Alger et Washington... ça baigne.