Des stades sous très haute surveilance En s'attaquant à l'opium des peuples, les terroristes veulent ancrer un sentiment de peur chez les populations du monde en général et de l'Europe en particulier. Le «clasico» Real-Barca se jouera dans une ambiance de guerre avec six fois plus de policiers que d'habitude. L'Euro 2016 en terre française est plus que jamais menacé... Les terribles attentats qui ont secoué la semaine dernière la France ont montré que les terroristes ont une nouvelle cible pour faire propager l'horreur: le football! En effet, l'attentat du Stade de France, l'un des premiers en Occident, des stades au Nigeria et en Afghanistan en ont déjà été victimes, a visé un stade de football, et montré ainsi que le sport-roi était la nouvelle cible des groupes terroristes. Chose qui a été confirmée quatre jours après les trois explosions entendues en plein match entre la France et l'Allemagne à Paris. Car, des scènes similaires auraient pu se reproduire à Hanovre où aurait dû avoir lieu une rencontre amicale entre les équipes de football allemande et des Pays-Bas. «Des terroristes avaient préparé un attentat pendant le match de football. L'attaque aurait dû être menée avec plusieurs explosifs placés à l'intérieur du stade. Une bombe aurait également dû exploser dans la ville de Hanovre», écrit le journal allemand Bild, qui précise qu'ils avaient prévu d'utiliser des ambulances pour entrer à l'intérieur du stade. Une personne appartenant à cette cellule terroriste devait même filmer toute la scène en se postant dans les tribunes du stade de Hanovre. Bref, ils avaient prévu un véritable carnage! La police a déjoué cette tentative d'attentat en annulant le match à la dernière minute alors que les gradins étaient pleins. La rencontre entre la Belgique et l'Espagne, programmée le même jour à la même heure à Bruxelles, avait aussi été supprimée par mesure de sécurité. Pour ne pas alarmer la population, les autorités allemandes ont par la suite démenti qu'une tentative d'attentat avait été déjouée. Mais la presse a dévoilé le plan machiavélique de Daesh pour plonger encore plus l'Europe dans la peur et l'horreur! En s'attaquant à l'opium des peuples, les terroristes veulent ancrer un sentiment de crainte chez les populations du monde en général et d'Europe en particulier. Parce que le football est un fait culturel et populaire où se retrouvent chaque semaine des milliers de personnes pour se changer les idées. Parce que le football est le sport universel, qui offre à tous les peuples du monde, ici ou là, un peu de joie et de bonheur, du plaisir et de l'évasion. Parce que le football célèbre une certaine idée de la vie ensemble, la confrontation par le jeu. Tout simplement parce que le football est une fête, qui rassemble les peuples au-delà de leur croyance et idéologie. Toutes ces raisons font donc de lui la meilleure cible privilégiée pour faire régner l'horreur et la panique. Ce qui a déjà commencé avec le «clasico» Real-Barca de ce soir qui se jouera dans une ambiance de guerre avec six fois plus de policiers que d'habitude. Un dispositif exceptionnel et secret a été mis en place. On sait juste qu'il y aura un triple cordon de sécurité autour du stade Santiago Bernabeu de Madrid et que plus de 1500 policiers seront déployés. En plus de ces policiers, plus de 1300 stadiers, policiers municipaux et agents de la Protection civile seront également mobilisés, a indiqué jeudi la déléguée du gouvernement, Concepcion Dancausa, lors d'une conférence de presse à Madrid. Les autorités espagnols ont tenté de rassurer les aficionados, assurant que le dispositif de sécurité mis en place lors de la finale de la Ligue des champions en 2010, jouée au stade Santiago Bernabeu, était encore plus important. Mais la réalité est là, supporters, joueurs et autorités se tiendront le ventre tout au long de la rencontre, non pas à cause de l'enjeu de la rencontre mais par crainte que ce ne soit le dernier match de leur vie. Même le capitaine barcelonais et emblématique joueur de la Roja, Andréas Iniesta a affiché sa crainte. Un «clasico» sous haute tension où chaque bruit suspect, un petit pétard, un petit animal,...peut engendrer un mouvement de panique qui peut être aussi mortel qu'une bombe. Cette situation montre clairement que le déroulement de l'Euro 2016 en terre française est pour la première fois de son histoire menacé. La France peut-elle assurer la sécurité de l'Euro 2016? Et par conséquent toujours l'accueillir? Même s'il est accueilli par un autre pays, qu'est-ce qui va assurer qu'il ne subira pas un attentat? A sept mois du début de la compétition (10 juin - 10 juillet), ces questions se posent plus que jamais. «Pas question d'annuler.» La réponse est venue du ministre des Sports, Patrick Kanner, quatre jours après les tueries.» «En aucun cas le sport ne peut être arrêté par le terrorisme», a t-il ajouté. L'UEFA a également affiché sa confiance envers le comité d'organisation de l'euro 2016 en France, pour prendre toutes les «mesures nécessaires» à la sécurité du tournoi. Toutefois, tout le monde est conscient qu'un autre attentat risque de tout remettre en cause. La sécurité de 7 à 8 millions de visiteurs attendus durant le tournoi est en jeu. Toute l'Europe foot s'est donné rendez-vous l'été prochain dans 10 villes françaises (Paris, Saint-Denis, Lille, Lens, Lyon, Bordeaux, Saint-Etienne, Toulouse, Marseille, Nice). La coupe d'Europe est donc en danger, Daesh aura certes déjà gagné la première bataille en créant la psychose autour de cette compétition et en engendrant des coûts supplémentaires pour les villes hôtes afin de renforcer les mesures de sécurité. Mais on est sûr que l'esprit du «foot» finira par l'emporter...