Si du côté du Nigeria la pression est très lourde dans la mesure où cette formation est une habituée de tels matchs, les Verts joueront très à l'aise dans la mesure où leur objectif premier est déjà atteint. La sélection nationale des U23, qui s'est qualifiée pour les Jeux olympiques 2016 de Rio de Janeiro en battant l'Afrique du Sud 2-0 aux demi-finales de la CAN 2015, disputera ce soir à partir de 20h à Dakar la finale de cette compétition face au Nigeria, tombeur du Sénégal pays hôte (1-0), grâce à un penalty transformé par Etebo Oghenekaro à la 77e minute. En réalité, cette finale permet aux deux équipes de se retrouver sur ces mêmes terres sénégalaises, puisqu'elles se sont déjà affrontées lors du premier tour et se sont quittées sur un score de parité (0-0). Le contexte n'est plus le même aujourd'hui. Car, l'issue de ce match déterminera le champion d'Afrique. Et si du côté du Nigeria la pression est très lourde dans la mesure où cette formation est une habituée de tels matchs, les Verts joueront très à l'aise dans la mesure où leur objectif premier est déjà atteint. Il s'agit de la qualification aux Jeux olympiques de Rio prévus l'année prochaine au Brésil. D'ailleurs, la finale de ce soir sera précédée par le match de classement entre le Sénégal et l'Afrique du Sud (17h). Et bien évidemment, les trois premiers du tournoi représenteront l'Afrique aux JO 2016 de Rio. L'euphorie de la qualification aux JO bien fêtée par Oussama Darfalou et ses compatriotes, place donc à cette finale pour une victoire historique qui ferait rentrer, une fois de plus, ces jeunes joueurs locaux dans l'histoire du football algérien après l'avoir été en effaçant les 36 ans d'absence des JO depuis l'édition de 1980 de Moscou. D'ailleurs, le sélectionneur des Verts, le Suisse, André-Pierre Schürmann explique bien ses ambitions et celles de ses joueurs en remarquant d'abord qu' «il y a de cela quatre semaines, on ne croyait pas en nous. Mais nous avions réservé notre réponse au terrain, chose faite aujourd'hui». Le technicien suisse explique ensuite la démarche entreprise au cours de cette CAN en indiquant: «Nous avons abordé ce tournoi étape par étape, et notre stratégie a payé, c'est aussi le fruit d'un travail de plus d'une année que nous sommes en train de cueillir», a ajouté Schürmann. L'entraîneur national avait pris en main des Olympiens algériens en septembre 2013. S'il avait bien débuté sa série de matchs amicaux avec notamment des victoires contre le Qatar et le Mali, une baisse de régime sensible a été constatée au sein de son équipe quelques semaines avant le début du rendez-vous continental. Ce qui a laissé les fans de la sélection et les observateurs pessimistes quant à l'évolution des Verts dans cette CAN. Mais, pas le coach Schürmann qui précise que «j'avais confiance en mes joueurs que j'ai choisis par rapport à leurs compétences et à leur tempérament de gagneurs aussi, soit le même tempérament que le mien», avant de conclure en ces termes: «Nous visons toujours la performance, nous allons donc miser sur la victoire dans ce match.» Et c'est ce qu'attendent tous les Algériens justement qui se sont déjà familiarisés avec ces jeunes de moins de 23 ans, futurs successeurs de Brahimi et ses autres compatriotes de la sélection «A» drivée par le Français Christian Gourcuff. En face, le Nigeria est vraiment redoutable, mais le coach Schürmann a bien étudié le jeu des Green Aigles qu'il connaît bien après les avoir rencontrés en phase de poules (0-0). Il le dit d'ailleurs en ces termes: «Le Nigeria, on connaît déjà. Ce qui est certain c'est que cette finale sera très engagée. Et c'est la raison pour laquelle Schürmann a été très à cheval sur la récupération pour aborder cette rencontre dans de très bonne conditions. D'ailleurs, sur le plan de l'effectif, il ne compte pas de blessés et c'est très important, d'autant que les Verts n'ont, pour ainsi dire rien à perdre du fait que leur mission est d'ores et déjà accomplie avec cette qualification aux JO de Rio 2016.