L'accusé principal a comparu, hier, devant le magistrat instructeur de la troisième chambre du tribunal d'Annaba. Sur la base de nouveaux rebondissements dans le scandale du détournement de la trésorerie intercommunale d'Annaba, une enquête complémentaire vient d'être engagée par le magistrat instructeur, apprend-on de source judiciaire. Selon les informations fournies par cette même source, de nouveaux éléments sont venus alourdir ce dossier, impliquer peut-être d'autres personnes ou bien les innocenter. En tout cas, une chose est certaine, D.J caissier principal de la trésorerie intercommunale, avec quatre employés sont présumés accusés de détournement de plus de 10 milliards de centimes. Accusés d'associations de malfaiteurs, dilapidation de deniers publics, faux et usage de faux, transfert de fonds, abus d'influence, le caissier principal a été placé sous mandat de dépôt, tandis que ces coaccusés ont été placés sous contrôle judicaire. Rappelons que ce scandale de gros calibre, mis à nu le 15 du mois de juin de l'année en cours, se rapporte au transfert pendant neuf longues années, des salaires d'ex-employés de la commune d'Annaba et de Seraïdi, ne faisant plus partie de l'effectif de ces communes depuis 2006. Des agissements accomplis par D.J, caissier principal de la trésorerie intercommunale d'Annaba et quatre autres présumés coaccusés du détournement de plus de 10 milliards de centimes. Des fonds qui, selon les éléments de l'enquête préliminaire, avaient fait l'objet de transfert et détournement, opérés frauduleusement puis, transfert vers des comptes CCP à Algérie Poste aux noms de proches parents du principal accusé, certains d'entre eux résidant à Alger. Aidé notons-le, dans ces opérations douteuses par quatre employés de la même structure financière. Une partie des fonds détournés aurait été transférée dans les comptes de certains fonctionnaires du ministère de tutelle, qui auraient observé le silence. Rapportant dans leurs aveux que des enveloppes portant des fonds auraient été remises à des employés du département de tutelle. Au moment où nous mettons sous presse, rien n'a été confirmé ou infirmé, quant à l'exactitude des déclarations des témoins, sur ce dernier point. Sur ce, et selon certaines indiscrétions, les mis en cause dans cette affaire, qui n'a pas encore livré tous ses dessous, mais surtout ses zones d'ombre, l'affaire pourrait enregistrer l'implication d'autres personnes. Pour l'heure, les déclarations des témoins demeurent un élément important du dossier, pris en charge par le pôle judiciaire de Constantine. Néanmoins il est signalé, qu'aucune extension de circonscription de compétence n'a été engagée au niveau de la capitale. Au moment de la rédaction de l'information, le premier présumé accusé, avec quatre de ses complices et un grand nombre de témoins, devront fournir au magistrat instructeur, plus d'informations sur la gestion de la trésorerie intercommunale, mais surtout, justifier la disparition de plus de 10 milliards de centimes.