Une semaine après que le scandale entachant la trésorerie intercommunale de Annaba, mettant en cause le caissier principal et quatre autre employés de cette structures financière, quant à leur implication dans un détournement de 10 milliards de centimes, une commission d'enquête vient d'être dépêchée par le département de tutelle, le ministère des Finances, en l'occurrence, la direction régionale de la trésorerie de Annaba, apprend-on de source interne à cette dernière. Composée de deux cadres du ministère des Finances et de deux inspecteurs principaux, la tâche de ces enquêteurs financiers portera notamment sur la vérification de toutes les pièces comptables ainsi que tous les mouvements de trésorerie intercommunale de Annaba et la direction régionale du Trésor public, a précisé la même source. Rappelons que le scandale se rapporte au transfert des salaires d'ex-employés de la commune de Annaba et de Seraïdi, ne faisant plus partie de l'effectif de ces communes depuis 2006. Des agissements accomplis par D.J, caissier principal de la trésorerie intercommunale de Annaba et quatre autres présumés coaccusés du détournement de 10 milliards de centimes. Des fonds qui auraient fait l'objet de détournement, sur la base d'opérations douteuses, puis transférés vers des comptes CCP à Algérie-Poste aux noms de proches parents du principal accusé, certains d'entre eux établis à Alger. Sur ce point précis et selon nos sources, les fonds détournés auraient atterri dans les comptes de certains fonctionnaires du ministère de la tutelle. D'où le transfert du dossier de l'affaire, vers le pole judiciaire de Constantine, qui devra vérifier la véracité des déclarations des témoins. Ces derniers, selon les précisions apportées par la même source, auraient déclaré que des enveloppes portant des fonds étaient remises à des employés de département de tutelle. Sur ce et selon certaines indiscrétions, les mis en cause dans cette affaire, qui n'a pas encore livré tous ses secrets, si les déclarations des témoins s'avèrent exactes, les enquêteurs du pôle judiciaire de Constantine, se verront dans l'obligation d'étendre leur circonscription de compétence jusqu'à la capitale pour dénouer les énigmatiques provenances de fonds aux noms des personnes citées par les témoins. En attendant l'aboutissement de ce scandale, il convient de rappeler qu'après audition avec six autres personnes entre témoins et accusés, D.J, principal mis en cause, a été placé sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur, près le tribunal de Annaba, qui a retenu à son encontre: faux et usage de faux, falsification de documents officiels, défournement de fonds publics et mauvais usage de la fonction. Le même magistrat a retenu le contrôle judiciaire pour quatre présumés coaccusés.