img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P151226-21.jpg" alt=""Un homme fidèle à sa patrie, soucieux de l'unité de sa nation"" / Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a qualifié jeudi le défunt Hocine Ait Ahmed de «Sommité dont les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique inégalées» avaient «éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde». Dans un message de condoléances adressé à la famille et proches du défunt, le président Bouteflika a écrit: «L'un des grands hommes de l'Algérie, un éminent militant et un dirigeant historique hors pair, le moudjahid Hocine Ait Ahmed vient de nous quitter, puisse Dieu Le Tout-Puissant l'accueillir en Son Vaste Paradis aux côtés de ceux qu'il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle». «Louanges à Dieu, à la volonté duquel nous ne pouvons que nous résigner car nul n'est éternel. Mais il peine à l'Algérie de perdre une sommité de la trempe de Hocine Ait Ahmed dont les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique ont éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde», a poursuivi le chef de l'Etat. «Dirigeant historique du Mouvement national et de la Révolution algérienne, le défunt intègre, à la fleur de l'âge, le Parti du peuple algérien (PPA) puis le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (Mtld) où il perce rapidement en faisant preuve d'une intelligence vive et prompte et de beaucoup de bon sens, forçant ainsi l'admiration et le respect de ses compagnons qui se joignent à lui pour se frayer un chemin sur la voie de la libération, par la réflexion et la recherche des meilleures voies à même de lutter contre l'occupant», lit-on dans le message. «Ce même occupant qui l'a persécuté, emprisonné et torturé sans pour autant entamer sa détermination et sa volonté à défendre sa cause juste. Il poursuit dans les geôles sa lutte acharnée, mû par une foi inébranlable en la justesse de sa cause et par un courage héroïque», a encore écrit le président Bouteflika. «Jouissant de la liberté et d'une volonté plus forte, il poursuit sa lutte et se rend au Caire où il fonde le Bureau du Maghreb aux côtés d'autres leaders dont Lahbib Bourguiba, Allal El-Fassi, Salah Benyoussef et Mohamed Khider, qui ont par la suite pris les rênes de leurs pays après l'indépendance», a-t-il rappelé. «Je ne saurais me consoler de la disparition de cet homme fidèle à sa patrie, soucieux de l'unité de sa Nation, courageux dans ses positions, attaché à ses principes, affable, constructif dans ses critiques, digne dans son opposition à l'égard de certains responsables dont il contestait le mode de gouvernance et la méthode de gestion. Un homme qui se refusait à la surenchère et aux compromissions lorsqu'il s'agissait de questions cruciales intéressant sa patrie», a écrit le président de la République. «Je n'oublierai point son courage, ni sa bravoure et son charisme qui ont marqué les différents évènements liés à l'Histoire de l'Algérie, depuis l'Organisation spéciale (OS) qu'il a présidée à une période des plus sombres, jusqu'à ses positions courageuses et ses avis judicieux qui éclairaient les nombreuses rencontres et conférences internationales, la fondation du bureau du Maghreb où il avait grandement contribué à faire connaître les pays arabes d'Afrique du Nord, le détournement par l'armée française de l'avion qui le transportait avec ses compagnons dans une opération de piraterie inédite, la menace qui pesait sur les frontières algériennes et qu'il a vite écartée en les défendant avec tout son attirail et ses hommes, son rôle dans le Gouvernement provisoire dont il devient membre alors qu'il est incarcéré et dans l'opposition où il fut une icône incontestée», a ajouté le chef de l'Etat. «Ni moi, ni le peuple algérien, ni l'Histoire n'oublierons le regretté Hocine Ait Ahmed qui s'était dévoué pour son pays, qui est resté fidèle à son peuple et a honoré le serment. L'Algérie a perdu en la personne de Hocine Ait Ahmed un de ses grands hommes qui a accompli avec abnégation et dévouement son devoir de militant et de moudjahid», lit-on dans le message. «Le souvenir des hommes de la trempe de Ait Ahmed dont les actions et les réalisations profitent, telles des épis cultivés à travers le temps, aux générations successives, demeure gravé dans les mémoires et leur souvenir vivace dans les coeurs», a ajouté le président Bouteflika. «Je prie Dieu d'entourer le défunt de Sa Sainte miséricorde, de l'accueillir en Son Vaste Paradis aux côtés de ceux qu'il a gratifiés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle. Je prie Dieu également d'assister ses proches et compagnons de lutte dans leur douleur, de leur accorder sérénité et quiétude». Liamine Zeroual «Un symbole d'abnégation, de rigueur et surtout de morale» Dès l'annonce de la disparition de Hocine Ait Ahmed, l'ancien président de la République Liamine Zeroual a présenté jeudi dernier ses condoléances à la famille du défunt. Dans un message rendu public par le Front des forces socialistes (FFS), l'ancien chef d'Etat (1995-1999) a rendu un vibrant hommage à l'ancien combattant de l'indépendance qui est un «symbole d'abnégation, de rigueur, de ténacité et surtout de morale». «L'Algérie vient de perdre aujourd'hui un symbole et un grand patriote. C'est l'un des derniers pères de la nation qui disparaît», a regretté Liamine Zeroual. La vie de Hocine Ait Ahmed, un des dirigeants de la révolution algérienne, s'est «toujours confondue» avec l'histoire de son peuple, a affirmé M.Zeroual, car «son pays était présent à tous les instants dans son coeur». «En cette douloureuse circonstance, je présente à sa famille, à ses proches et ainsi qu'à tous les militants du FFS mes condoléances les plus sincères», a conclu l'ancien président algérien. Abdelkader Bensalah «L'Algérie perd une grande figure historique» Le président du Conseil de la nation Abdelkader Bensalah a souligné jeudi que l'Algérie a perdu en la personne de Hocine Ait Ahmed «une grande figure historique nationale». Dans un message de condoléances adressé à la famille du défunt, M.Bensalah a souligné que «l'Algérie a perdu en la personne d'Ait Ahmed une grande figure historique nationale et l'un des précurseurs de la révolution du premier novembre 1954». «Avec son parcours militant et politique, le défunt a marqué l'histoire contemporaine de l'Algérie, il compte parmi la première génération de moudjahidine qui ont été à l'origine du déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale», a ajouté M.Bensalah. «Il a contribué par ses idées politiques à la vie nationale et milité, sa vie durant, pour asseoir les règles de la pratique démocratique à même de préserver l'unité nationale et le legs des chouhada», a-t-il conclu. Abdelmadjid Sidi Saïd (UGTA) «Un monument historique, défenseur de l'unité nationale» Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué hier que le leader politique et révolutionnaire, Hocine Ait Ahmed, décédé mercredi à l'âge de 89 ans, était «un défenseur de l'unité nationale et de l'épanouissement des libertés», rendant hommage à un «monument historique» de la Révolution algérienne. «Nous voulons rendre hommage, au nom des travailleurs, à Dda l'Hocine (Hocine Ait Ahmed), défenseur de l'unité nationale, de l'épanouissement des libertés et de la démocratie», a déclaré à la presse M. Sidi Saïd qui s'est rendu au siège du Front des forces socialistes (FFS) pour présenter ses condoléances aux membres du parti et à la famille du défunt. Le secrétaire général de l'Ugta a ajouté, par la même occasion, qu'Ait Ahmed était une «figure emblématique» du Mouvement national et il «s'est sacrifié pour le pays pendant la guerre de Libération nationale et après l'indépendance».