Encore une fois, la Ligue 1 Mobilis n'a pas tenu ses promesses Les lampions se sont éteints hier sur tous les stades qui accueillaient les matchs du championnat de la Ligue 1 Mobilis, avec comme principale consécration l'USM Alger, champion symbolique de la phase aller. Une fin de première partie de saison qui a été aussi marquée par l'excellent parcours effectué par le néo promu, en l'occurrence le DRB Tadjenanet, et celui du CR Belouizdad. Au chapitre régularité, la palme est encore revenue à ces Harrachis de l'USMH qui reste à ce jour le club de tous les paradoxes, et notamment l'exemple même de l'exception. Le MO Béjaïa continue son bonhomme de chemin, et à un degré moindre, une fois n'est pas coutume, le NA Hussein Dey ne figure pas pour l'instant parmi les clubs sérieusement concernés par la relégation. Au même registre, le MC Alger qui avait achevé la première partie de la précédente saison à la dernière place avec 11 points, est quelque peu revenue dans le giron même si certains supporters du doyen des clubs algériens ont encore fait preuve de mécontentement en s'en prenant directement à l'actuel coach du Mouloudia. Du côté de la JS Saoura, le club phare de Béchar arrive pour le moment à maintenir le bon cap, alors que sa dernière victime en date, en l'occurrence l'ASM Oran, la formation asémiste a visiblement perdu son football, et constitue aujourd'hui la plus grosse déception, au terme de la phase aller. Les Constantinois du prestigieux CSC ne sont pas en reste, puisque les Sanafir ont totalement raté cette première étape de la saison, au double plan championnat et coupe d'Algérie. Un constat d'échec qui concerne aussi la JS Kabylie, puisqu'au sein du club n°1 de la Kabylie, c'est pratiquement la même rengaine. Dans le même registre, le MC Oran ne va guère mieux que son dernier adversaire kabyle en date, et les Hamraoua ainsi que les Canaris du Djurdjura n'ont plus que le championnat pour tenter de relever la tête, et avant tout se maintenir parmi l'élite de la Ligue 1. Côté Hauts-Plateaux de l'Est, l'ES Sétif a beaucoup perdu de sa précédente superbe en date, et l'Entente devra vraisemblablement cravacher dur pour revenir sur le podium. Concernant l'USM Blida et notamment le RC Relizane, ces deux néo promus ont effectué un retour parmi l'élite n°1 très décevant, et figurent désormais parmi les ténors qui joueront jusqu'au bout le maintien. Cela est surtout valable pour le Rapid, tant les dirigeants actuels des Lions de la Mina n'ont jamais su se mettre au diapason de la Ligue 1, et au cours de cette trêve d'hiver beaucoup de joueurs risquent fort de changer d'air. Le cas du RC Arba qui ferme la marche après 15 matchs, découle aujourd'hui d'une situation d'autre purement interne, au point où plus personne ne peut dire exactement qui dirige vraiment actuellement le club n°2 de la Mitidja. Il est très clair que depuis l'entame de la saison en cours, et qui renouera officiellement avec la compétition le 9 janvier 2016, date au cours de laquelle se dérouleront les 16èmes de finale et leur lot habituel de surprises, l'instabilité à tous les niveaux, a encore malheureusement dicté sa loi au sein de la quasi-majorité des ténors de la Ligue 1 Mobilis. Hormis l'USM Alger qui n'a pas commis l'erreur de chambouler complètement son effectif, et en maintenant sa confiance depuis le mois de juin 2015 à l'entraîneur Miloud Hamdi, tous les clubs ont changé au moins une fois de coach avec perte et fracas. Une fois n'est pas coutume, le Français Alain Michel est pour l'instant le seul technicien étranger toujours en poste au Chabab, au même titre que Liamine Bougherrara et Boualem Charef, les actuels entraîneurs en chefs respectifs du DRBT et de l'USMH. Il faut aussi souligner le retour probant pour l'instant de Abdelkader Amrani au MOB, et à un degré moindre celui de Bouzidi au NAHD. Il n'en demeure pas moins que seul un technicien algérien, en l'occurrence Charef confirme l'exception dans un contexte marqué par une importante valse d'entraîneurs et face à laquelle la FAF n'a pas encore daigné prendre la décision idoine pour mettre fin à un autre véritable fléau, conséquence directe d'une politique basée essentiellement à tout prix sur le résultat immédiat. L'autre point négatif qui a caractérisé aussi cette première partie de saison, aura été incontestablement le nombre très élevé de joueurs blessés, et le peu de footballeurs utilisés, recrutés pourtant au prix fort au cours de l'été 2015. Beaucoup de ténors de la Ligue 1 ont déjà déboursé un argent fou à mi-parcours de la saison 2015-2016, et le pire est à envisager au cours du premier semestre de la nouvelle année. Côté qualité de jeu et spectacle, les puristes ont été le plus souvent déçus, et les rares rencontres qui ont répondu aux attentes des milliers de spectateurs, et autres millions de téléspectateurs, se comptent sur les doigts d'une seule main. Enfin, au registre violence dans les stades, c'est en général au cours de la seconde partie de la saison que l'atmosphère «se corse» le plus souvent, maintien oblige notamment. Nous n'omettrons pas de conclure en signalant que certains joueurs continuent de se comporter sur les terrains de manière totalement immature, et surtout indigne de joueurs qui gagnent bien leur vie aujourd'hui, sans pourtant réellement justifier leurs salaires.