Le ministre des Ressources en eau, Abdelouahab Nouri, a écarté toute augmentation des tarifs liés à la consommation de l'eau potable. Se rendant hier en visite d'inspection et de travail dans la deuxième ville du pays, le ministre a tenu à trancher la question liée à la nouvelle tarification de la facture de la consommation de l'eau, expliquant que «cette question n'est pas inscrite dans l'ordre du jour du gouvernement». Ceci n'est pas sans toutefois motiver le ministre à faire des déclarations dans lesquelles il a appelé à la rationalisation de l'exploitation de l'eau potable, vu la sécheresse qui continue à sévir dans le pays. Faisant de tels appels, le ministre n'a toutefois pas été alarmant dans ses confessions en affirmant que «les barrages enregistrent un taux de remplissage estimé à 70%». Pour le ministre, l'utilisation rationnelle de l'eau potable est plus qu'une nécessité. D'ailleurs, il a annoncé «la mise en place d'un dispositif devant marquer la gestion de l'eau à l'occasion de cette disette qui perdure depuis six mois. Dans sa visite dans la wilaya d'Oran, très précisément dans la localité de Bousfer, le ministre a donné le coup d'envoi de l'irrigation à l'aide de la nouvelle technologie reposant essentiellement sur le traitement de l'eau à la station d'épuration d'Aïn El Türck. Ce dispositif repose essentiellement sur la récupération et la transformation des eaux usées en eaux exploitables dans le cadre de l'agriculture. Plusieurs surfaces agricoles bénéficieront de cette nouvelle technologie, irrigation à l'aide de l'eau des stations d'épuration. Le projet d'une autre station d'épuration sise dans la commune d'El Karma, devant être réceptionnée des mois auparavant, a connu un retard flagrant dans sa concrétisation. C'est sans doute ce qui n'a pas laissé le ministre indifférent en se lâchant et lançant autant de diatribes critiquant sévèrement aussi bien le maître d'oeuvre local et l'entreprise qui s'est taillé le chantier. Dans son plaidoyer, Abdelouahab Nouri a, d'un ton sévère, mis en garde l'entreprise en charge du projet tout en l'invitant à parachever totalement le chantier dans un délai ne dépassant pas le mois de mars de l'année en cours. L'agriculture et l'irrigation à l'aide de l'eau produite à partir des stations de dessalement constituent l'essentiel du plan de travail du département de Nouri d'ici l'an 2019. Le ton est d'atteindre une surface égale à un million d'hectares irrigués grâce à cette nouvelle technologie. A l'heure actuelle, ce ne sont que 143.000 hectares d'espaces agricoles qui sont irrigués.