L'organisation des polices européennes n'a pas écarté de nouvelles attaques terroristes dans des villes européennes. La lutte contre le terrorisme nécessite une coordination étroite avec l'Algérie. Une donne qui s'avère même indispensable pour l'Office européen de police, Europol, selon Rob Wainwright, directeur de cet organisme. C'est depuis Bruxelles que ce haut responsable souligne que «l'UE souhaite renforcer sa coopération avec les pays tiers en matière de lutte contre le terrorisme, notamment avec l'Algérie qui a engrangé une expérience dans ce domaine. Nous voulons profiter de l'expérience de ce pays». La déclaration de Rob Wainwright intervient lors d'un séminaire organisé au Parlement européen portant comme thème «la réponse de l'UE au terrorisme». Il ne manquera pas d'indiquer dans son intervention que «l'Europol, coopère avec plusieurs partenaires européens, ainsi qu'avec des pays et organisations tiers». Il explique à ce sujet que «l'échange d'informations avec ses partenaires se fait sur la base de coopération». Mais il formule des regrets, puisqu'il affirme que «l'Algérie n'a pas conclu d'accord formalisé avec Europol». Relativement à ce contexte, les accords sont définis par la nature de la coopération d'Europol avec ses partenaires. Ils sont d'abord stratégiques, puisque devant permettre aux deux parties d'échanger toutes les informations, à l'exception des données à caractère personnel et les accords opérationnels qui autorisent également l'échange de données à caractère personnel. A ce propos, le même intervenant souligne que «notre collaboration se fait par le biais d'Interpol qui figure dans de nombreux aspects du travail opérationnel d'Europol». S'alignant sur le même principe, le conseiller du Coordinateur de l'UE dans la lutte antiterroriste, Gunther Sablatting, souhaite le renforcement des liens de coopération entre les partenaires puis de l'UE en matière de lutte contre le terrorisme. Pour lui «il est important de tisser les liens entre les différents pays d'une même région et entrer en contact avec les services européens», insistant sur la nécessité de disposer d'un dialogue dans la lutte contre le terrorisme. Il annonce lors de sa communication que de «nouvelles initiatives et projets seront lancés prochainement dans l'objectif de renforcer la coopération de l'UE avec les partenaires en matière de lutte contre le terrorisme, notamment avec les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient». Il recommande: «Il y a lieu de conclure des accords avec ces pays.» Mais, estime-t-il, «la conclusion d'accords pour le partage des informations prend du temps». Il ajoute «nous essayons de trouver des solutions pour coopérer avec ces pays», soulignant l'impérieuse nécessité d'une coopération entre les Etats pour combattre le phénomène de la radicalisation et des jeunes Européens partis rejoindre les rangs du groupe autoproclamé Etat islamique et qui concerne plus de 5000 cas. Revenant sur la menace de cette organisation criminelle, Europol avertit que «Daesh dispose bien de camps d'entraînement en Europe». Le rapport confirme l'existence de structures où les commandos se forment, telles les forces spéciales, à la préparation de nouveaux attentats en Europe. L'information qui a été traitée par Le Point rapporte que selon le rapport d'Europol intitulé, «Changements dans le mode opératoire des attaques terroristes de l'EI», cette dernière «prépare d'autres attaques terroristes, façon Mumbai dans les Etats membres de l'Union européenne, et particulièrement en France».