Pas d'augmentation des prix des produits énergétiques... pour le moment L'application médicale n'est pas le seul objectif de l'Algérie, la production d'électricité d'origine nucléaire est sérieusement envisagée. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), Yukiya Amano, est arrivé, hier, à Alger, porteur d'un «message de paix», au sens où l'Agence ne nourrit aucune méfiance en direction du programme nucléaire algérien, aujourd'hui encore en phase expérimentale, avec deux petits réacteurs de un et 16 megawatts seulement. Mais l'ambition de l'Algérie ne s'arrête pas à ces deux expériences. Le pays entend développer un véritable programme dans le nucléaire civil. «En plus du solaire, nous ambitionnons également d'arriver à l'électronucléaire à l'horizon 2030. Nous avons demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) de nous aider en matière de formation», a indiqué, hier, le ministre de l'Energie Salah Khebri. C'est d'ailleurs, l'une des raisons de la visite du directeur général de l'Aiea, qui a affiché «la disponibilité de l'agence à assister l'Algérie dans les domaines d'activités nucléaires à des fins pacifiques». Amano a fait cette déclaration au sortir d'un entretien avec le ministre de l'Energie. Lors de cette rencontre, tenue au siège du ministère de l'Energie, M.Khebri et M.Amano «ont examiné l'état de la coopération entre l'Algérie et l'Aiea dans les domaines de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ainsi que de la formation des formateurs», a indiqué le ministère dans un communiqué. Les différentes applications de l'atome, dans la santé notamment, ont également été au centre des discussions avec le directeur général de l'Aiea. La lutte contre le cancer a, à ce propose été abordée lors d'un tête-à-tête entre le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf et Yukiya Amano. Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience M.Amano a souligné que l'Aiea considère l'Algérie comme un partenaire «très important, du fait des projets qui les lient, en particulier dans le domaine de la santé». Il a précisé, à cet égard, que l'entretien a permis de discuter des voies et moyens de «renforcer davantage cette coopération, notamment, dans le domaine de la lutte contre le cancer». Le responsable de l'Aiea a relevé, à cette occasion, que «l'Algérie est en avance en matière de lutte contre le cancer, dans le domaine de la médecine nucléaire, et aussi dans la maîtrise des moyens technologiques dans ce domaine, à même d'apporter son aide à nombre de pays, notamment africains», a-t-il indiqué. Il reste que l'application médicale n'est pas le seul objectif de l'Algérie, la production d'électricité d'origine nucléaire est sérieusement envisagée par le pays et le propos du ministre russe des Affaires étrangères, dans l'entretien qu'il a accordé à L'Expression sur le sujet est on ne peut plus clair. L'Algérie a-t-elle désigné son partenaire, après avoir tâté le terrain avec l'Argentine, l'Afrique du Sud et la France?