La wilaya de Tipasa a vécu lundi une journée exceptionnelle avec la belle cérémonie de sortie de la XXe promo des matous qui comprend pour la première fois, des officiers ingénieurs. Présidée par les ministres de la Justice Tayeb Louh et Youssouf Abba Salah du Tchad, la cérémonie a vu, outre les deux chefs de la cour de Tipasa - Fatiha Boukhorsa et Kebir Leghrissi-Abdelkader Kadi, le wali de Tipasa, le président de l'APW, la présidente du tribunal de Koléa et le procureur de la République, le staff des prisons et de la modernisation où Akka Abdelhakim et Kilani Zarouala ont vraiment fait preuve de beaucoup d'esprit d'initiative lors de l'accueil au sein de la belle et accueillante Ecole nationale de l'administration pénitentiaire dont le directeur Belamiri Abdelhak responsable de 656 éléments dont une centaine de filles s'était coupé en quatre sous l'oeil de Mokhtar Filioune, le boss des matous, tous les invités avaient remarqué l'impeccable organisation. Juste après l'inspection de la troupe par Tayeb Louh, l'allocution de Belamiri avait ému plus d'un, surtout que deux martyrs Aoumar Mohamed Larbi et Belahrache Mohamed ont été honorés à travers leurs parents. A l'issue de quatre jours de discussion autour de divers projets d'accords liés à l'entraide en matière civile et commerciale, ainsi qu'en matière pénale, à l'extradition et au protocole institutionnel, les travaux entamés entre les deux parties tchadienne et algérienne se sont achevés tard dans l'après-midi au siège du ministère de la Justice sous la présidence de MM.Tayeb Louh et Youssouf Abba Salah. Prenant la parole après Louh, l'hôte de l'Algérie, en tenue traditionnelle, a exprimé sa satisfaction après la signature d'un accord, une convention historique. «La justice est au rendez-vous en vue de rassurer l'opinion, surtout depuis 1999, date du coup d'envoi de la réforme de la justice initiée par Bouteflika», a dit le ministre de la Justice qui a listé les profondes réformes liées à la révision des textes législatifs, la sauvegarde des libertés ou encore la formation des ressources humaines et surtout la modernisation ainsi que la réforme des prisons. Le Code de procédure pénale aussi a permis de changer l'ordre des choses. «Depuis le 16 janvier 2016, le flagrant délit a laissé place à la comparution immédiate, une procédure qui va voir le nombre de détenus baisser. Parlant de la Constitution, il dira «c'est un immense acquis, car elle a instauré de grandes mesures en faveur des citoyens comme la libre circulation qui ne peut être interdite que par une ordonnance d'un juge.» «Que le citoyen soit rassuré. Ses droits sont préservés où qu'il se trouve», s'est écrié Louh qui annonce la parution prochaine d'un décret exécutif concernant l'Ecole supérieure de la magistrature et la spécialisation des magistrats chargés de punir les auteurs de crimes spécifiques. Les accords d'extradition passés sont impérieux dans la lutte contre le terrorisme. Il rappelle la position de l'Algérie avec les pays frères africains qui doivent coopérer autour des problèmes qui surgissent en Afrique. Le blanchiment d'argent fait aussi l'objet d'un texte au niveau de l'APN.Un grand débat a eu lieu dans la presse et à l'assemblée autour de ce texte que personne n'a évoqué quand l'Algérie était visée.«Nous n'avons jamais vu dans les médias cette grande victoire de l'Algérie», a déploré Tayeb Louh. En clôturant son discours, Louh a rappelé les sujets examinés avec le ministre tchadien de la Justice et des droits de l'homme.