Ce record risque encore de s'aggraver Les défaites, la colère des supporters, l'ingérence de certains dans les affaires du club pour régler des comptes et l'impuissance des présidents à instaurer la stabilité, ce sont là quelques facteurs qui sont derrière cette valse qui n'est pas près de s'arrêter. Malheureusement pour le sport-roi en Algérie, cette saison footballistique 2015-2016 est répertoriée comme étant l'une des plus marquées par des dossiers «noirs» qui ont entaché l'image du ballon rond en Algérie. En effet, en plus de la violence sur les stades dans les différents championnats des paliers inférieurs, la crise financière qui secoue les SSPA de ces clubs soi-disant professionnels, la corruption dans les coulisses avant et après les matchs sans oublier le tout récent phénomène du dopage qui vient s'ajouter à cette longue liste noire, le limogeage des entraîneurs des Ligues 1 et 2 Mobilis s'invite à cette grande mascarade du professionnalisme qui est loin de remplir son cahier des charges. Le constat est si alarmant en ce qui concerne l'éjection des coachs au bout d'un certain nombre d'échecs et qui n'est vraisemblablement pas près de s'arrêter à huit journées de la tombée de rideau des Ligues 1 et 2. Même les médias étrangers sont restés scotchés devant le nombre aussi élevé des techniciens qui ont été limogés, à l'image du site spécialisé français sport 365.fr. Ainsi, nous avons jugé utile de faire un nouveau constat dans l'espoir d'alerter les hauts responsables de la FAF et la LFP avant de trouver une solution radicale à son problème. Les raisons de cette manoeuvre «sordide», en «tirant le tapis sous les pieds des coachs» en leur incombant à eux seuls la responsabilité des défaites, sont multiples mais qui finissent toutes par le même résultat. Les défaites de leurs équipes, la pression et la colère des supporters, l'ingérence de certaines personnes dans les affaires internes du club pour régler des comptes et l'impuissance des présidents à instaurer la stabilité, ce sont là plusieurs facteurs qui sont derrière cette valse des coachs qui n'est pas près de s'arrêter. Alors que le bilan s'est arrêté à 40 coachs limogés au mois de février dernier, celui-ci vient de s'élever à 43 avec l'ajout de trois nouvelles «victimes». Il s'agit d'abord des deux derniers cas de ce week-end: primo l'entraîneur Ali Fergani qui a annoncé son retrait officiel de la barre technique de la JSM Béjaïa à l'issue du match perdu face à l'O Médéa. Fergani a indiqué qu'il a été poussé à jeter l'éponge par la direction du club béjaoui: «Certains dirigeants ont voulu m'imposer un joueur dans l'effectif concerné par le match d'aujourd'hui, alors que le joueur en question ne s'est pas entraîné pendant trois semaines. Une manière pour eux de me pousser vers la porte de sortie, car ils savent pertinemment que je n'allais jamais accepter que l'on s'immisce dans mon travail», a expliqué le technicien. Fergani, qui quitte la formation de la Soummam un mois à peine après sa nomination, est le troisième entraîneur de la saison après Amine Ghimouz et Saïd Hammouche. Le second coach qui a «sauté» ce week-end est celui du CAB Bordj Bou Arréridj. Abderrahmane Mehdaoui qui a été mis à la porte suite à la défaite à domicile de son équipe (2-3) face à l'AS Khroub. Mehdaoui a fait savoir que son départ était lié aux «nombreuses promesses non tenues» par la direction. Enfin, l'autre technicien qui a «sauté» en ce mois de mars n'est autre que celui de l'ASM Oran, Nabil Medjahed qui a jeté l'éponge suite à la défaite de son équipe contre le MC Oran (3-0). L'ASMO a consommé son deuxième coach cette saison qui a payé les frais de la défaite dans le derby face au MC Oran. Medjahed avait succédé à Kamel Mouassa dont le contrat a été résilié à la fin de la phase aller. Ce nombre de 43 coachs limogés aurait pu s'accentuer encore si Abdelkader Amrani, qui a annoncé son départ du MOB, n'était pas revenu à de meilleurs sentiments au même titre qu'Alain Michel au CRB. Pis encore, la situation est en train de prendre des dimensions ahurissantes durant cet exercice. Jusque-là, c'est le RCA qui a changé le plus d'entraîneurs avec le départ de Lounici, en consommant son 4e coach cette saison, après Dziri, Janakovic et Bousbia. A l'opposé, seulement quatre clubs de Ligue 1 maintiennent toujours en place leurs entraîneurs: l'USMA (Hamdi), le CRB (Alain Michel), le DRBT (Bougherara) et l'USMH (Charef). Trois autres équipes également de la Ligue 2 ont gardé leurs coachs du début de saison. Il s'agit du CAB, PAC et ASK. C'est dire que les saisons se suivent et se ressemblent dans les deux premiers paliers de la compétition, où la valse des entraîneurs continue de faire rage. Décès de l'ancien joueur du MC Oran, Ali Embarek L'ancien joueur et capitaine du Mouloudia d'Oran des années 1960-1970, Ali Embarek, est décédé hier matin au CHU d'Oran suite à une longue maladie. L'illustre ex-capitaine du MCO s'est éteint à l'âge de 72 ans après avoir souffert depuis des années. Le défunt a débuté sa carrière footballistique au sein des catégories jeunes du club du FC Oran, ensuite en seniors avec le Club Athlétique des Planteurs, avant de porter le maillot rouge et blanc du MCO en 1967, à l'époque du président, feu Hadj Fali Kada. Ali Embarek a été l'un des éléments moteurs du club hamraoui, avec lequel il a remporté le premier titre de champion d'Algérie saison 1970-1971, avant de mettre un terme à sa carrière de footballeur en 1974. Sa dépouille mortelle devait être inhumée hier après-midi au cimetière d'Aïn El Beïda (Oran) après la prière d'Al-Asr.