Les négociations de paix intersyriennes sous l'égide des Nations unies reprendraient probablement le 10 mai, a indiqué hier l'émissaire spécial du président russe pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, cité par l'agence syrienne Sana. Le diplomate russe a réitéré «le soutien absolu de la Russie à la poursuite du dialogue inter-syrien, espérant la reprise de ce dialogue le 10 du mois prochain», a-t-il insisté. «Il serait préférable d'accélérer la reprise du dialogue inter-syrien», a-t-il par ailleurs souligné lors d'un entretien accordé à l'agence de presse russe Sputnik, précisant que «la Russie n'était pas pour la suspension des pourparlers». Il a, en outre, jugé «nécessaire que l'émissaire onusien pour la Syrie Staffan de Mistura proclame au plus vite la date du prochain round de pourparlers». Enfin, il a réitéré que «l'avenir de la direction syrienne doit être décidée par les Syriens eux-mêmes», rappelant au passage que «cette question n'avait jamais été abordée avec les Etats-Unis». Mardi, le gouvernement syrien a dit s'être entretenu avec l'émissaire spécial des Nations unies Staffan de Mistura et que ces discussions s'étaient avérées «utiles et productives». De Mistura devait s'adresser au Conseil de sécurité des Nations unies hier pour l'informer de l'état d'avancement des discussions indirectes qu'il supervise à Genève en Suisse. «Le prochain round des négociations indirectes organisées sous l'égide de l'ONU devrait se pencher sur l'avenir du président syrien», a déclaré Ryad Hassan Agha, porte-parole du Haut comité des négociations (HCN), basé dans la capitale saoudienne. «Si les négociations ignorent le sort d'Assad, elles seraient une perte de temps et seraient vouées à l'échec», a-t-il insisté lors d'une conférence organisée par la chaîne qatarie Al-Jazeera. Il faut savoir que selon la feuille de route fixée par l'ONU, ces pourparlers doivent permettre la mise en place dans les six mois d'un organe de «transition», censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d'ici 18 mois.