«Les migrants fuyant la guerre et les misères dans le monde doivent être à l'abri des attitudes xénophobes des pays d'accueil.» Les défis qu'a engendrés la crise des réfugiés ces dernières années à la communauté internationale ne veulent pas prendre fin. Au contraire, leur gravité ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des jours et des mois. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est plus que jamais préoccupé par la question. Dans l'espoir de trouver une solution à cet enjeu devenu maintenant planétaire, M.Ban a déclaré hier en sortant d'une rencontre avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker qu'une réunion de haut niveau se tiendra le 19 septembre prochain à New York, afin de débattre de la problématique. L'objectif de cette rencontre qui interviendra à la veille de la tenue de l'Assemblée générale des Nations unies, selon Ban Ki-moon, est de trouver une approche commune pour les pays membres afin de juguler ce phénomène: «Nous espérons que les Etats membres puissent élaborer un pacte mondial dans un esprit de responsabilité partagé en travaillant aussi sur les causes profondes du flux migratoire.» Des passerelles juridiques et des couloirs de protection pour les migrants entre les pays doivent être créés à cette occasion, a-t-il ajouté. Les migrants fuyant la guerre et les misères dans le monde doivent être à l'abri des attitudes xénophobes des uns et des autres et que les Etats membres sauront reconnaître la contribution positive que ces migrants peuvent apporter à leurs communautés respectives, a-t-il indiqué. Concernant le travail que l'ONU a effectué dans ce sens, Ban-Ki moon a fait savoir que l'instance qu'il dirige a nommé deux facilitateurs, le représentant permanent de l'Irlande et celui de la Jordanie, pour établir des liens avec les Etats membres des Nations unies dans la perspective de cette réunion. Par ailleurs, il est à noter que la crise des réfugiés à laquelle le monde est en train d'assister ces deux dernières années est un peu particulière. En fait, le droit au refuge qui a fait l'objet des conventions internationales, a été remis en cause par de nom-breux pays. C'est le cas de plusieurs pays du Vieux Continent, en l'occurrence, qui ont refusé d'accueillir des flux de réfugiés venant de la Syrie (plus de 120 000 individus) toutes franges d'âges confondues, et ce, en dépit de leur signature pour la convention sur le droit des réfugiés en juillet 1951. Les pays comme la France, l'Angleterre et la Roumanie ont avancé l'effet de la crise économique les traversant et ont appelé à ce que ces centaines de milliers de réfugiés soient répartis entre tous les pays du monde. A cause de cette décision d'ailleurs, beaucoup de réfugiés sont encore aux frontières de l'Europe, au niveau notamment de la Grèce et de la Macédoine. Tandis que de nombreux autres sont décédés de la faim et du froid. Contrairement à ces pays, d'autres dont l'Algérie ont ouvert large leur territoire pour ces réfugiés. Ainsi, l'Algérie a pu accueillir plus de 12.000 réfugiés syriens. Ces derniers ont été rapatriés, pour rappel, par des vols d'Air Algérie. En outre, la générosité de l'Algérie a profité également aux réfugiés subsahariens. Environ 97.000 réfugiés issus des pays de Niger, du Mali et du Tchad ont été accueillis par l'Algérie. Les réfugiés ayant choisi l'Algérie comme terre d'accueil, faut-t-il le mentionner, profitent en plus de l'hospitalité des autorités officielles ayant aménagé des centres d'accueil disposant de toutes les commodités en leur honneur, également et d'une manière constante de la générosité et de l'hospitalité des Algériens.