Le monstre a encore fait couler le sang 19 suspects, 12 Pakistanais et 7 Saoudiens, ont été arrêtés pour les attentats suicides perpétrés dans cette ville. A force de jouer au feu l'Arabie saoudite a fini par se brûler. Trois kamikazes ont fait exploser leurs bombes lundi dernier près de mosquées dans trois villes d'Arabie saoudite, dont la ville sainte de Médine, une vague d'attentats suicides rares dans le royaume. Ces attaques, qui ont tué au moins quatre agents de sécurité, n'ont pas été revendiquées dans l'immédiat, mais leur mode opératoire rappelle celui du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a revendiqué plusieurs attentats suicides meurtriers en Arabie saoudite depuis plus d'un an. En début de soirée, une attaque s'est produite devant la mosquée du Prophète à Médine (ouest), très fréquentée par les fidèles en ces derniers jours du Ramadhan, le mois de jeûne sacré, selon la chaîne de télévision à capitaux saoudiens Al-Arabiya. La télévision a montré des images de flammes se dégageant d'un parking proche de la mosquée, avec au moins un corps gisant à proximité. Médine est la deuxième ville sainte de l'islam après La Mecque. Quatre agents de sécurité ont été tués et cinq autres blessés dans cet attentat suicide, a annoncé un porte-parole du ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué. Quasi simultanément dans l'est du royaume, un attentat suicide a été perpétré près d'une mosquée chiite dans la ville de Qatif, a ajouté le porte-parole, ajoutant que des restes humains appartenant à trois personnes avaient été découverts sur les lieux et qu'une enquête était en cours. «C'était un kamikaze, j'ai vu son corps déchiqueté», a indiqué l'un des habitants témoin de l'attaque dans cette ville de la province orientale où vit la communauté chiite d'Arabie saoudite, pays sunnite. La vague d'attentats a commencé à l'aube à Jeddah (ouest) où un kamikaze s'est fait exploser près d'une mosquée qui est située à proximité du consulat des Etats-Unis. Deux agents de sécurité ont été légèrement blessés, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Aucun membre du personnel du consulat n'a été atteint, selon l'ambassade américaine à Riyadh.Le général Mansour al-Turki, porte-parole du ministère, a indiqué dans un communiqué que le kamikaze était un Pakistanais de 30 ans, Abdallah Qalzar Khan, qui vivait depuis 12 ans à Jeddah où il travaillait comme chauffeur.L'assaillant était plus proche d'une mosquée située dans le secteur que du consulat des Etats-Unis, a-t-il dit. L'attaque, qui s'est produite le 4 juillet, jour de la fête nationale des Etats-Unis, a eu lieu à 02h15 heure locale lundi (23h15 GMT dimanche) sur le parking de l'hôpital Dr Suleiman Faqeeh, tout proche du consulat. Un homme a attiré l'attention des gardes de sécurité qui se sont approchés de lui. «Il a alors fait détoner sa ceinture explosive sur le parking» et il est décédé, a dit le ministère. Depuis fin 2014, les forces de sécurité saoudiennes et la minorité chiite du royaume sont souvent frappées par des attentats meurtriers revendiqués par l'EI.