Les 2000 employés ont répondu à l'appel de leur section syndicale, lancé le 10 juillet en cours, afin de faire aboutir leurs doléances. Ils sont quelque 2000 employés représentant les différents services sanitaires, relevant du Centre hospitalo-universitaire de la wilaya d'Annaba, à avoir répondu favorablement à l'appel à la contestation, lancé par leur section syndicale chapeautée par l'Ugta (Union générale des travailleurs algériens). Une action motivée selon les contestataires, par la détérioration de leurs conditions de travail, entre autres points composant une plateforme de doléances. Cette dernière comportant l'interpellation des responsables de ce secteur, quant au manque de personnel paramédical au niveau de certains services qui ne fonctionnent qu'avec deux paramédicaux. Nos interlocuteurs ont mis en exergue la délicatesse de la situation, notamment en cette période qualifiée d'ultrasensible, eu égard au flux des patients de sept wilayas de l'est du pays. Selon la plateforme des revendications, il est aussi fait état du manque en sages-femmes, d'anesthésistes, d'agents de nettoyage, d'ambulanciers et d'agents de sécurité entre autres points soulevés. «La section syndicale a transmis ces points de revendication à la direction, l'invitant à intervenir pour mettre un terme au déficit criard en matière de personnel surtout ou bien des propositions pratiques, faisant état du recours au personnel disponible dans d'autres infrastructures sanitaires de la wilaya», ont demandé les contestataires. Et d'ajouter: «Nous avons même interpellé le wali d'Annaba, pour nous assurer des brigades de police, surtout dans le service des urgences, où le manque d'encadrement sécuritaire favorise les agressions, pesant sur le personnel médical et paramédical». Dans l'élan de leur contestation, les employés de la santé appellent la direction à respecter les périodes de congés. «Il y a des employés qui n'ont pas eu de congé depuis deux et trois ans», nous diront-ils. «D'ailleurs, la section syndicale a, à plusieurs reprises, adopté la politique de sensibilisation, priant le personnel à ne pas demander de congé, mettant l'intérêt général en avant», devait préciser une infirmière de la maternité d'Ibn Rochd. «Mais la sensibilisation du syndicat n'est pas en soi-même une solution, car elle reste temporaire, du fait, qu'il est impératif de résoudre le problème du déficit en moyens humains», ont déploré à l'unanimité nos interlocuteurs. Ces revendications et bien d'autres, telle la régularisation administrative et financière, des situations en suspens: l'avancement des échelons, le glissement des catégories et les postes supérieurs, la régulation des restes des dus financiers en suspens, notamment les primes de garde et les arriérés dus aux nouvelles recrues et les paramédicaux. Des revendications ne pouvant faire l'objet d'aucune concession, selon les contestataires. Ces derniers, au moment où nous mettons sous presse, sont en arrêt de travail et menacent de radicaliser le mouvement dans le cas où leurs doléances ne seront pas prises en charge. Pour l'heure, les employés du CHU d'Annaba, ont décidé d'observer chaque lundi, un arrêt de travail de deux heures.