«Les prix demeurent impraticables et le rêve de visiter les Lieux saints est de plus en plus difficile à réaliser.» La première édition du Salon consacrée au «Hadj et à la Omra», a été inaugurée, hier, à Alger par le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, placé sous le sigle «un Hadj de dignité». Cette manifestation, qui s'étalera jusqu'au 23 du mois courant, première dans le genre, a rassemblé plus de 50 participants parmi les professionnels dans le domaine et s'est voulue être un lieu de débat, d'échanges d'expériences, d'idées et de discussion des voies et moyens à mettre en place pour une meilleure prise en charge de la délégation algérienne du «Hadj», dont le premier vol est programmé pour le 18 août prochain. Cet événement est également une occasion pour les pèlerins de recevoir les explications et les informations nécessaires concernant leur séjour dans les «Lieux saints». Lors d'un point de presse animé, en marge de sa visite des lieux, le ministre des Affaires religieuses accompagné d'une délégation ministérielle des ministres de la Santé, des Travaux publics et des Transports, du Tourisme de l'Artisanat et de l'Aménagement du territoire, a mis l'accent sur les efforts consentis par l'Office national du Hadj et de la Omra, dans la perspective d'améliorer les prestations servies et la prise en charge de la délégation algérienne, une fois arrivée sur les «Lieux saints». Abordant dans le même sens, le ministre des Affaires religieuses a estimé, qu'«il faut aller vers un cadre légal et obliger les agences de voyages à aller vers cette pratique, pour une meilleure prise en charge de la délégation algérienne». Mettant l'accent sur la formation, il expliquera qu'il est devenu nécessaire d'aller vers une «professionnalisation» des agences de voyages afin de les préparer à cette nouvelle mission qui leur sera confiée. Le ministre a indiqué que les agences de voyages qui ont démontré par le passé, leurs capacités d'assurer les meilleures prestations à nos «hadjis» seront retenues pour l'organisation d'un tel événement. «Nous avons actuellement 60 agences de voyages dont deux agences publiques chargées de cette mission, dans les années prochaines l'Etat ne sera plus responsable de l'organisation de cet événement, le citoyen n'a qu'à choisir son agence de voyages qui s'occupera de toutes les procédures.» Parmi les mesures prises par le ministère des Affaires religieuses, cette année, Mohamed Aïssa a évoqué l'introduction pour la première fois de l'administration électronique qui a permis la facilitation des procédures des inscriptions des «hadjis», la réservation électronique et le choix de leurs compagnons de chambres via le «Net». «Cette année nous avons introduit une nouvelle option permettant au pèlerin de connaître dès maintenant son compagnon de chambre à travers le système de réservation électronique, et aussi la date de départ et de retour. Cette année, nous avons pris toutes les mesures pour que nos pèlerins soient hébergés pas loin du lieu afin de leur éviter les déplacements». Pour sa part, le ministre de la Santé a mis en exergue les efforts consentis par son département dans la prise en charge des pèlerins, en affirmant qu'une délégation médicale composée de 115 médecins dont 38 femmes a été désignée, «pour assurer la prise en charge de nos pèlerins». Enfin, loin de la spiritualité, la logique commerciale s'installe, l'organisation du Hadj et de la Omra, devient source d'importants bénéfices et un commerce florissant. L'intérêt particulier accordé par les Algériens aux préceptes de l'islam notamment le Hadj et la Omra, a encouragé l'investissement dans le domaine avec des formules variant entre 500.000 dinars algériens pour le Hadj économique et un million de DA pour le Hadj VIP. Les responsables des agences de voyages ont qualifié leurs offres d'alléchantes, sont destinées à toutes les classes de la société, et estiment que leurs clients disposeront d'un embarras du choix en matière de prestations de services et de prix défiant toute concurrence, un point de vue qui n'est pas partagé par tout le monde. Du côté des visiteurs rencontrés sur les lieux «les prix demeurent impraticables» et «le rêve de visiter les Lieux saints est de plus en plus difficile à réaliser».