Annonce ■ Il s'agit d'éviter la gestion catastrophique ayant marqué des précédentes opérations du Hadj et de la Omra. «Une nouvelle politique de gestion du Hadj et de la Omra sera adoptée prochainement, s'appuyant notamment sur le prépaiement électronique et la numérisation des noms des hadjis (pélerins) dans l'objectif de faciliter la gestion de leurs affaires, lors de leur séjour aux lieux saints de l'Islam», a indiqué, hier, le ministre des Affaires religieuses, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Laghouat. M. Aïssa a ajouté que cette nouvelle politique devrait permettre «plus de professionnalisme» dans la gestion de ce dossier, une «amélioration» des prestations en direction des futurs pélerins et un meilleur choix des agences touristiques devant être impliquées dans l'opération. La saison 2015 de pèlerinage se déroulera dans de bien meilleures conditions que les précédentes, à commencer par les réservations dans les hôtels, qui se feront par le biais du net. Cette décision a été annoncée, lundi dernier, par Mohamed Aïssa , en marge d'une rencontre nationale organisée à Dar El Imam (Mohammadia). Elle permet aux pèlerins de ne pas se déplacer dans des agences de voyage et de tourisme, évitant ainsi tous les tracas, surtout pour les personnes âgées. Toutes les différentes campagnes du hadj étaient qualifiées de catastrophique en matière d'organisation et de prise en charge des pèlerins algériens. Des pèlerins algériens ont eu à séjourner aux lieux saints dans des conditions lamentables. Des chambres d'hôtel de 16 m2 dans lesquelles étaient entassées 6 personnes et des chambres de 2 personnes où étaient entreposées quatre lits. Des familles ont été domiciliées dans des halls d'hôtel . A cette défaillance organisationnelle s'ajoute le transport et le transfert aller-retour des pèlerins de la ville sainte du prophète Médine à La Mecque. Des pèlerins ont été dans l'obligation d'attendre plus de quatre heures sur les trottoirs bagages en main, femmes et vieux dans la rue, pour enfin voir arriver un bus. Des autobus loués par l'Office du Hadj et de la Omra de 43 places à des faibles prix et qui ne disposent d'aucun confort adéquat pour parcourir les 450 km séparant les deux villes saintes. Des bus vétustes par rapport à ceux des délégations égyptienne et soudanaise, pour ne citer que celles-là. En outre, la commission du hadj chargée de la visite médicale, bien qu'assermentée, a failli à sa mission. Et pour preuve, de vieilles personnes malades sans accompagnateurs qui arrivent tout juste à se tenir debout ont été autorisées à effectuer ce pèlerinage. Même des malades mentaux ont fait le déplacement en Arabie saoudite. La mission algérienne du hadj s'est toujours lavée les mains alors que logiquement c'est la première qui est chargée de l'encadrement et du suivi de cette opération dans les lieux saints.