Les élections régionales et municipales couplées se tiendront le 25 octobre prochain, rapportaient des médias. L'information a été donnée vendredi lors d'une rencontre entre le ministre de l'administration territoriale et de la décentralisation et les partis politique. Les échanges ont aussi porté sur l'examen de la date de convocation du collège électoral. Par ailleurs, s'agissant des élections présidentielles, l'Assemblée nationale du Mali a adopté vendredi soir le nouveau code électoral par 78 voix contre 28. Pour le gouvernement malien, cette révision de la loi électorale vise à prendre en compte les orientations politiques et institutionnelles de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d'Alger. La loi adoptée maintient à 10 au lieu des 15 proposés dans le projet initial le nombre de parrainages de députés nécessaires pour valider une candidature à la présidentielle. Parmi les innovations du code, les femmes seront désormais mieux représentées sur les listes électorales, tandis que les élections communales pourront aussi être organisées «de manière éclatée, c'est-à-dire dans certaines localités et pas dans d'autres au même moment». Le nouveau texte prévoit également que les candidats à la prochaine élection présidentielle doivent «être de nationalité malienne d'origine». En outre, la nouvelle loi intègre quelques innovations comme l'institution de commissions électorales régionales au sein de la Commission nationale, l'extension de la possibilité d'organiser les scrutins à des dates différentes de toutes les autres élections des collectivités territoriales ou encore le vote par anticipation des militaires. Pour la majorité qui a voté en faveur du texte, «le nouveau code électoral renforce la démocratie malienne». Quant à l'opposition et une frange de la majorité présidentielle, elles estiment qu'il s'agit d'un «recul démocratique». Sur le terrain cependant, la situation demeure préoccupante ou de nouveaux attentats ou attaques sont signalées chaque jour. Ainsi, trois militaires maliens ont été tués vendredi soir dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés dans la région de Mopti (centre du Mali) où des assaillants s'étaient brièvement emparés d'une localité il y a une semaine, selon le gouvernement malien et des sources militaires «Des assaillants armés ont perpétré ce vendredi» matin «une attaque contre une escorte des forces armées maliennes», ayant «fait trois morts et deux blessés graves dans les rangs de nos forces», a annoncé le ministère malien de la Défense dans un communiqué diffusé en soirée. En outre, selon le ministère, «deux véhicules ont été endommagés» lors de cette «attaque survenue sur l'axe Douentza-Gao, dans les environs de Boni». «Un détachement a été dépêché sur les lieux de l'embuscade pour secourir les blessés et ratisser la zone».