Le leader du championnat est finalement tombé face à son rival éternel Après la victoire, au demeurant fort logique du MCA, le vestiaire mouloudéen était complètement en effervescence, alors que dans le camp usmiste, c'était par contre la désolation et le silence des mauvais jours. Le déroulement avant-hier soir à huis clos au stade Tchaker de l'ancestral derby algérois Mouloudia-USMA, une rencontre entrant dans le cadre de la 7ème journée de la Ligue 1 Mobilis, aura finalement été fatal au leader et dernier champion sortant usmiste. Le Mouloudia d'Alger qui restait sur une très amère et douloureuse défaite à Sétif contre l'ESS, a ainsi réussi jeudi dernier, à infliger à son éternel rival voisin historique, son premier revers de la saison, sur le score de 2 à 1. Pour la plus grande joie des enchaînés au Mouloudia, notamment les populaires fiefs du Doyen, à leur tête Bab El Oued, le coach Djamel Menad et le MCA ont bel et bien enfin terrassé les gars de Soustara. Jean- Michel Cavalli qui était déjà de plus en plus décrié par bon nombre de supporters usmistes, a perdu l'ancestrale «bataille d'Alger» si chère au coeur du Mouloudia et de l'USMA. Une rencontre nettement dominée par l'équipe mouloudéenne et à l'occasion de laquelle les notables changements opérés par le coach Menad, se sont avérés payants au tableau d'affichage, aux dépens d'un onze usmiste, auteur de son côté d'une très piètre prestation. Cavalli, le coach usmiste, n'a pas hésité après la rencontre, à accuser ses joueurs d'être complètement passés à côté de ce match que le technicien français avait pourtant préparé dans les meilleures conditions possibles. Contrai-rement aux coéquipiers de Zerdab, l'auteur des buts du MCA, les camarades de Beldjillali et Benkhemassa ont manqué de cran et surtout de beaucoup de volonté, nécessaires dans ce type de confrontation. Quand bien même ce 100ème MCA-USMA s'est joué sans la présence de ce fameux public algérois sans pareil, le Mouloudia d'Alger qui était plus que jamais au bord d'une énième crise de confiance, qui guette désormais sa dernière victime, a remporté à Tchaker de Blida un très précieux succès. Pour cause, le fait d'avoir damé le pion avec l'art et la manière au leader du championnat, et de surcroît battu l'USM Alger, le Doyen a réalisé une belle opération, tant sur le plan comptable qu'au niveau psychologique. Pour preuve, après la victoire, au demeurant fort logique du MCA, le vestiaire mouloudéen était complètement en effervescence, alors que dans le camp usmiste, c'était par contre la désolation et le silence des mauvais jours. Ali Haddad qui avait pris le soin d'assister avant-hier aux débats, est certainement resté sur une terrible déception, d'autant plus que c'est la première fois que le Mouloudia bat les Rouge et Noir à huis clos, sous le règne du patron numéro un de l'USMA. Jean-Michel Cavalli n'a pas réussi le pari de glaner les trois points, ni même d'arracher, face au Mouloudia, le moindre point. C'est ce que vont retenir désormais tous les fiefs usmistes, et notamment Soustara. Rivalité oblige, les Rouge et Noir ont marqué le pas à mi-parcours de la phase aller, et pas devant n'importe quel adversaire qui a mis fin à 43 mois d'invincibilité usmiste. La réduction tardive du score par les gars de Soustara, ne pouvait en aucun cas changer le sort d'une victoire largement méritée par le MCA et d'un Djamel Menad qui retrouve un peu le sourire, avant d'aller défier à Béjaïa le MOB. Côté usmiste, la prochaine sortie à Bologhine face à la JS Kabylie, est désormais considérée capitale pour Jean-Michel Cavalli et les Rouge et Noir. L'USMA est tombée de très haut devant un MCA qui en voulait terriblement. Ainsi en a décidé jeudi dernier l'ancestrale «bataille d'Alger» entre les deux éternels «frères ennemis». Le Mouloudia a complètement relancé le championnat au détriment d'un leader qui a perdu de son football rassurant et conquérant.