Des journalistes et des entrepreneurs ont plaidé hier en faveur d'une plus grande présence du monde de l'entrepreneuriat dans la communication. Une rencontre-débat a été organisée sur ce thème par GEN (Global Entrepreneurship Network) dans le cadre du Média entrepreneurship programme. Des intervenants comme Kaci Djerbib, journaliste et enseignant à l'Ecole supérieure de journalisme a indiqué que pour créer une entreprise, «il faut maîtriser les professions car on ne s'improvise pas entrepreneur». «Il y a de grands groupes économiques, mais il y a aussi des jeunes qui veulent créer des entreprises dans les TIC même s'il n'est pas facile de se faire rencontrer l'opérateur économique et le journaliste qui va porter son message pour le faire connaître», a souligné Kaci Djerbib. Nazim Aziri, journaliste à la télévision algérienne, a souligné que l'acceptation du terme d'entrepreneuriat est toujours assimilé à l'acte de construire sans prendre en compte la notion de l'initiative et du risque ou d'une personne qui produit des valeurs marchandes. Il ajoute que les journalistes ne peuvent produire sans fin des informations sur l'entrepreneuriat car ceci n'intéresse pas le grand public hormis lorsqu'il s'agit d'expériences qui ont réussi par exemple grâce à l'Ansej, mais sans les associer au concept de l'entrepreneuriat. De son côté, Saïd Benmerad, directeur général d'Interface Média, qui est parmi les premiers journaux en ligne avec un financement suédois, a souligné qu'un groupe de journalistes a créé Huffington Post Algérie et Radio M sur le Web car «nous croyons fondamentalement au digital». «Il y a un champ énorme dans le digital», souligne-t-il. A propos de l'entrepreneuriat, il souligne que la relation entre l'entrepreneuriat et les médias est palpable «même s'il y a des problèmes car ce n'est pas tout le monde qui croit au numérique et ce au moment où il y a des capacités énormes qui ont besoin d'être intégrées». «L'entrepreneuriat va au-delà de la création de l'entreprise car ce sont aussi des valeurs comme le sens des responsabilités et l'esprit d'initiative ou encore la créativité, l'innovation, le leadership et la solidarité», a souligné Madame Fatiha Rachedi, responsable du programme Global Entrepreneurship Network. De son côté, Mohamed Rachid Kechaïri, chef de projet senior chez Ooredoo et Mohamed Della, responsable de Digitèque, ont déployé leur expérience dans le coaching des start-up. Selon Kichaïri, «Ooredoo croit fermement au fait qu'on va fatalement vers le digital car on ne peut pas être la marge du monde». «Nous avons des programmes de promotion dans l'entrepreneuriat même si tout reste à faire dans ce domaine», dit-il en citant l'exemple de TStart pour susciter des vocations et ce avec l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme) pour une compétition de business plan. Quant à Zafira Ouartsi Baba, directrice de Artissimo, école d'art, et membre du programme Global Entrepreneurship Network, elle a indiqué que la semaine tenue sous le haut patronage du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, témoigne de l'intérêt porté aux start-up.