à son deuxième jour, le Forum a voulu faire bonne figure, malgré des débuts «chaotiques». Le souci du protocole a pris le pas sur les objectifs que s'est fixés le Forum international sur l'investissement et les affaires en Afrique. Le petit quiproquo entre le Premier ministre et le président du Forum des chefs d'entreprise a quelque peu gâché la première journée de la rencontre africaine. En effet, le départ «précipité» de Abdelmalek Sellal au moment où Ali Haddad prononçait son discours était vu comme une «maladresse» de part et d'autre. En effet, alors que le président du FCE mettait l'incident sur le compte de la modératrice qui n'avait pas annoncé le départ du Premier ministre bien qu'elle devait le faire, des sources proches du gouvernement, repris par TSA, évoquent, pour leur part, une entorse volontaire au programme, de la part du patron des patrons, classé quatrième sur la liste des intervenants. Ces sources affirment que Ali Haddad a pris le «tour» du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Cela pour les versions du gouvernement et du patronat sur cet «incident» protocolaire qui a marqué l'ouverture d'un forum, premier du genre en Algérie. En ce qui concerne l'impact de ce «faux départ» d'une manifestation économique qualifiée de majeure, il est entendu que cela ne sert pas l'Algérie qui risque de voir le travail de plusieurs mois de préparation partir en fumée. Mais trébucher n'est pas tomber. Même si l'ambiance a été quelque peu «alourdie» par ce quiproquo, beaucoup de participants ont trouvé matière à passer aux choses sérieuses. On constate même que des interventions d'officiels algériens, à l'image du ministre de l'Energie, n'ont pas été déprogrammées. A son deuxième jour, le forum a voulu faire bonne figure, malgré des débuts «chaotiques». Mais force est de reconnaître que les travaux auraient certainement gagné en sérieux et en concentration, si les choses s'étaient déroulées autrement à l'ouverture de la plus importante manifestation économique africaine de l'année, vue d'Algérie. En admettant quelques couacs dans l'organisation, Ali Haddad a reconnu une dose d'amateurisme dans le travail accompli par la commission de préparation de l'événement. Le patron du FCE ne l'a pas clairement formulé, mais ce genre de grandes manifestations sont généralement confiées à de grandes agences de communication, connues à l'échelle mondiale. Le forum de Davos, à titre d'exemple n'est pas organisé par un gouvernement, mais par ce genre de boîtes spécialisées. Il aurait peut-être été plus judicieux de confier ce forum à des professionnels de l'événementiel économique. Le gouvernement et le FCE se seraient épargnés des tracasseries organisationnelles stériles. Il faut dire que même si l'Algérie bénéficie d'une aura diplomatique certaine en Afrique, cela ne suffit apparemment pas pour réussir des manifestations économiques de la taille du Forum de l'investissement et des affaires en Afrique, sans l'expertise de grands professionnels du domaine. Et pour cause, quelques «mauvaises langues» affirment qu'assez peu de patrons africains étaient, avant-hier et hier, au rendez-vous d'Alger. En tout état de cause, il est encore trop tôt pour s'avancer sur l'échec du rendez-vous économique. Beaucoup de patrons algériens y ont été dans l'espoir de conclure des contrats d'exportation. On verra à la fin du forum, ce qu'il en sera, dans ce domaine.