Tunisie, Mauritanie, Mali, Sénégal, Madagascar et Côte d'Ivoire. C'est avec les présidents des organisations patronales issues de ces pays que le président du FCE, Ali Haddad, s'est entretenu sur les opportunités d'affaires et de promotion du partenariat économique. Les discussions ont eu lieu autour d'un dîner offert par Haddad en l'honneur des présidents du patronat africain qu'il a rencontrés en marge de la deuxième édition du forum franco-africain tenu cette fin de semaine dans la capitale française, Paris, sous le thème «Pour une croissance partagée». En sus de ces objectifs ayant motivé sa présence à ce forum auquel ont pris part près de 600 chefs d'entreprise et une cinquantaine de ministres et de chefs d'Etat, Ali Haddad a également saisi l'opportunité de cette rencontre économique de haut niveau pour vulgariser son initiative d'organiser un forum Afrique - Algérie. Un communiqué du FCE informe que ce projet sur lequel s'attelle son président Ali Haddad a été favorablement accueilli par les présidents des organisations patronales africaines rencontrés dans la capitale française. Parmi ces organisations, l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Ugitica), l'Union nationale du patronat mauritanien (UNPM), le Conseil national du patronat du Sénégal (CNPS), le Conseil national du patronat du Mali (CNPM), le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI). En plus des présidents de ces structures, Lionel Zinsou, président de la Fondation franco-africaine pour la croissance, était aussi parmi les invités de marque. Faudra-t-il préciser qu'avant de soumettre son initiative portant organisation d'un forum algéro-africain à ses homologues parmi les présidents des structures patronales africaines, Ali Haddad avait d'abord soumis ce projet au Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Lors de son intervention, le 21 janvier, sur le plateau de la Télévision nationale, le chef de l'Exécutif avait en effet évoqué la tenue de ce séminaire économique Algérie-Afrique. Une telle manifestation permettra entre autres de booster les exportations algériennes vers les pays africains. «C'est le FCE qui a eu l'idée d'organiser ce séminaire, je l'ai tout de suite acceptée», avait en effet déclaré le Premier ministre. L'Afrique, nouveau marché naturel pour le produitalgérien Conquérir les marchés de l'Afrique obéit de l'avis d'un membre de la direction du FCE à l'idée de contourner les difficultés rencontrées dans les opérations d'exportation des produits algériens vers l'Europe. «Pour exporter vers l'Europe, c'est difficile à cause des barrières normatives. Mais nous pouvons vendre nos produits en Afrique, d'autant plus que l'Algérie est un actionnaire important de la Banque africaine de développement, et octroie des aides financières à de nombreux pays africains, mais sa présence économique en Afrique est très faible, ce qui est anormal», a expliqué la même source du FCE, citée par le journal électronique TSA. «Si nous voulons développer les exportations hors hydrocarbures, nous devons regarder vers l'Afrique qui est notre marché naturel», a ajouté la même source. Sur un autre volet, notons que le projet d'un séminaire Algérie-Afrique initié par le FCE s'inscrit en outre au diapason des relations économiques tissées entre l'Algérie et nombre de pays africains, à l'exemple du Sénégal, du Niger et du Bénin. Tout récemment, les chefs d'Etat de ces pays se sont rendus successivement en Algérie où ils ont notamment assisté aux côtés du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, à des forums d'affaires traitant des opportunités de voir les entreprises algériennes, celles du domaine privé notamment, prendre part à des projets d'investissement dans les trois pays africain évoqués. Concertations entre le FCEet le Medef D'autre part, pour revenir aux activités du président du FCE lors du forum France-Afrique, Ali Haddad eu également à s'entretenir avec le président du Medef, Pierre Gataz. Les discussions ont porté sur la coopération économique entre l'Algérie et la France, largement évoquée à juste titre lors de la rencontre entre Haddad et Bernard Emié, ambassadeur français en poste Alger. La coopération entre les entreprises algériennes et françaises doit se hisser au rang d'un partenariat gagnant-gagnant, avaient alors préconisé les deux hommes qui se sont rencontrés en début de semaine écoulée au siège du FCE, sis sur les hauteurs d'Alger. A Paris, Ali Haddad a eu également des entretiens avec Jean Louis Borloo, président de la Fondation du développement des énergies renouvelables sur le continent africain.