L'édition 2018 du Forum Afrique développement, connu sous le nom de Davos africain, aura lieu à Alger, a fait savoir le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, qui annonçait hier au siège de son département le début des préparatifs pour que la capitale accueille du 19 au 21 novembre un autre événement continental, le «Forum africain d'investissement et d'affaires». Après la capitale rwandaise Kigali, qui a abrité l'édition de 2016, Cape Town (Afrique du Sud) se prépare pour le rendez-vous de 2017. Une année plus tard, Alger prendra le relais pour devenir à son tour la capitale économique du continent africain, a promis le ministre de l'Industrie qui a dit avoir le ok de cet organisme, ajoutant que le Forum africain d'investissement et d'affaires qui aura lieu en novembre à Alger «constituera une forme de répétition avant le grand rendez-vous de 2018». L'organisation de cet évènement s'effectuera en collaboration entre les ministères de l'Industrie et des Affaires étrangères et le FCE dont le président Ali Haddad a expliqué qu'à travers ce forum, l'Algérie envisage de réaliser trois objectifs : «Mettre en avant l'attractivité algérienne en termes de destination d'investissements», «présenter le potentiel national en matière d'expérience dans la production de certains produits tels que le médicament et l'agroalimentaire», ainsi que «promouvoir les énergies renouvelables pour contribuer à l'électrification du continent africain». Sur l'importance de l'Afrique pour le développement économique de l'Algérie, Bouchouareb a estimé que le continent noir est «primordial», rappelant au passage les infrastructures portuaires et routières qui feront de l'Algérie une plaque tournante entre la Méditerranée et le Sahel. En prenant le mégaport de Cherchell et la Transsaharienne comme un signal fort de rapprochement de l'Algérie avec le continent, Bouchouareb trouve que «des challenges restent à relever, notamment en termes de liaisons aériennes et de développement du réseau bancaire à l'international et en Afrique en particulier». Quant aux opportunités d'investissement des entrepreneurs algériens dans les pays africains, le ministre de l'Industrie et des Mines a appelé les investisseurs algériens à prendre des parts en Afrique. «Lors de la dernière visite du président ivoirien Alassane Ouatara en Algérie, nous avons discuté de certains produits dans son pays, tels que le cacao et le bois, que l'Algérie achète à travers la France, au moment où elle peut bien les importer en produits semi-finis avant de compléter la transformation en Algérie». Des idées que le ministre conseille aux patrons algériens à exploiter pour trouver des issues à leur business. A la question de savoir comment développer le commerce et les affaires avec les pays africains au moment où les frontières restent fermées depuis quelques années, le ministre a répondu qu'il s'agit d'une démarche à long terme. «Si les frontières sont fermées, c'est pour la sécurité du pays. Mais notre démarche de rapprochement avec les pays africains s'inscrit dans le long terme. Avec ces forums, nous sommes en train de préparer le terrain», a-t-il répondu. Cinq accords de partenariat dans le phosphate seront signés Un total de cinq accords de partenariat avec des entreprises étrangères pour l'exploitation de plateformes de phosphate seront signées entre juin et septembre de l'année en cours, a annoncé hier à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Avec l'entrée en activité des sites, la capacité de production de l'Algérie passera de 1 million à 10 millions de tonnes.