Cette terrible désillusion des Kabyles, a provoqué une profonde colère, au point où l'équipe a été escortée par un cordon de sécurité afin de protéger les joueurs que le public du stade du 1er-Novembre a pris à partie. Le déroulement ce dernier week-end de la 13e journée du championnat de la Ligue 1 Mobilis, aura finalement été très préjudiciable aux Canaris kabyles, qui ont chuté sans gloire à domicile, devant une très entreprenante équipe de l'O Médéa. L'unique but de ce dernier inédit entre le ténor kabyle et le nouveau promu médéen, aura été l'oeuvre de Gharbi, lorsque celui-ci crucifia à la 22e mn, le portier Asselah, suite à un contre rendement mené par l'ex-Canari Lemhane. Le onze kabyle aligné par le coach Hidoussi, était de nouveau mené à la marque, comme cela avait été exactement le cas auparavant, respectivement face au MCO, le CAB, et dernièrement devant le DRB Tadjenanet. Un scénario devenu récurrent à domicile, et qui allait une fois de plus, obliger les Canaris à courir chez eux derrière une égalisation qui ne se concrétisera pas, samedi dernier devant un Olympique du Titteri très bien organisé, et nettement meilleur que son prestigieux hôte du jour. Pour preuve, au lieu de poser le jeu, pour tenter de trouver la faille, les coéquipiers de Yettou ont versé dans un football des plus décousus, et qui expliquait le manque de confiance flagrant des joueurs alignés par le Tunisien Hidoussi. Contrairement à un onze visiteur au sein duquel le portier Amraoui a tiré son épingle du jeu, notamment quand les Canaris ont joué leur va-tout pour revenir au score, le ténor du Djurdjura a encore fait preuve d'un manque flagrant de réalisme, à l'image de Boulaouidet, et notamment d'un Ziaya qui n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même. Il y a eu bien sûr cette tentative de Rial à la 60e mn, mais le coup-franc du capitaine des Canaris est venu mourir sur le poteau extérieur de la cage visiteuse. La malchance était bel et bien encore du côté kabyle, pour enfoncer davantage un ténor qui a même failli se laisser surprendre à plusieurs reprises par Banouh, et surtout par un Lemhane omniprésent contre son ex-équipe. Les camarades de Ferhani allaient finalement concéder à Tizi Ouzou une première défaite à domicile qui place désormais la JS Kabylie en position de premier relégable. Un peu reluisant 14e rang au classement que partagent les Canaris avec le CR Belouizdad, et que le club des Genêts, accueillera d'ailleurs lors de la 15e et ultime journée de la phase aller. La JSK a bel et bien touché cette fois le fond, avant d'aller défier à Sidi Bel Abbès un prochain sacré hôte du nom de l'USMBA, largement en mesure d'enfoncer davantage un ténor kabyle devenu incroyablement fragile, et plus que jamais en proie au doute. Cette dernière terrible désillusion des Canaris, a provoqué parmi les nombreux inconditionnels de la JSK une profonde colère, au point où l'équipe a été escortée par un cordon sécuritaire extrêmement vigilant, afin de protéger les joueurs que le public du stade du 1er-Novembre a pris à partie. L'heure est de nouveau grave du côté du club le plus titré du pays, et dans les heures qui viennent, personne ne peut prévoir ce que risque de subir de plein fouet le vestiaire kabyle. Dixit Sofiane Hidoussi: «J'ai vraiment tout essayé pour redonner une âme à cette équipe, mais malheureusement il semblerait que certains joueurs auraient comploté contre moi. Si c'est bien le cas, je considère cela comme un fait très grave pour un club de la dimension de la JS Kabylie!». Côté président Hannachi, ce dernier était complètement abattu, et a une fois de plus très mal accusé le coup. Il est vrai que les saisons se suivent, et se ressemblent pour le ténor de la Kabylie. Côté enfin l'O Médéa, le coach Slimani a estimé que son équipe a su exploiter avec beaucoup de succès les malheurs en cours de son dernier prestigieux adversaire, et cette première victoire historique des Bleus à Tizi Ouzou, va certainement permettre à ses protégés de bien appréhender le prochain match prévu à Médéa face au MC Alger, et que sa formation vient de rejoindre à la 2e place en compagnie de l'USM Alger. Dixit enfin le joueur Lemhane: «Je ressens aujourd'hui une profonde peine pour mon ex-club, et ce qui arrive actuellement au sein de la JS Kabylie est franchement très malheureux!». Tous les fiefs des Canaris du Djurdjura exigent haut et fort une véritable «révolution» à tous les niveaux du ténor kabyle. La JSK est en effet en possession d'un triste bilan à domicile, et surtout sans précédent dans l'histoire du célèbre et prestigieux ex Jumbo-Jet. Zafour, manager de la JSK «Le problème ce sont les joueurs» Le manager général de la JS Kabylie, Brahim Zafour, accuse ouvertement les joueurs d'être responsables de la situation actuelle du club qui reste dans la zone rouge après sa défaite ce samedi après-midi à domicile face au nouveau promu, l'O Médéa. «Cette défaite nous fait très mal. C'est la défaite de trop. Notre équipe a été sans âme. Le problème de la JSK, ce sont les joueurs qui ne jouent pas pour les couleurs, mais pour l'argent. Ils ont réclamé du changement à la barre technique du club et rien n'a changé depuis le départ de Mouassa. Certains cadres de l'équipe ne jouent pas leur rôle. On n'a pas de groupe. C'est chacun pour soi. Il y a le feu en la demeure et on doit sévir. Ceux qui ne veulent pas mouiller leur maillot n'ont qu'à plier bagage et quitter le club», a déclaré Zafour sur les ondes de la Radio algérienne à la fin du match contre l'OM. Même le président du club, Moh Cherif Hannachi, n'a pas été tendre avec les joueurs dans les vestiaires. Certains éléments pourraient être libérés avant le mercato hivernal, à l'image des deux nouveaux attaquants, Ziaya et Benkablia, muets depuis l'entame de la saison.